Près d'un mois après le début de la grève à ADT, un protocole d'accord de fin de conflit a enfin été signé entre la direction et l'intersyndicale (CSIP, O Oe To Oe Rima, Otahi et CSTP-FO). En parallèle, les négociations du côté de la sûreté aérienne aboutissaient également à la signature d'un protocole d'accord. Détails avec notre partenaire TNTV.
« C’est un bon protocole de sortie, on est très content » a résumé Cyril Le Gayic, représentant de la CSIP après la signature d’un protocole d’accord de fin de conflit mettant fin à près d’un mois de grève à ADT. De l’avis du syndicaliste, l’intervention du président de la Polynésie en personne à la table des négociations n’est pas étranger au déblocage. « Il est venu avec tout son cabinet, ça a impressionné (…) quand ils ont vu entrer le président on a vu un progrès sur les points de revendication ».
Pour sa part, la direction d’ADT s’est dite « satisfaite d’avoir trouvé un compromis pour tout le monde » et de « retrouver un environnement positif et propice à une reprise de travail de tout le personnel ». Dans un communiqué, la direction d’ADT a reconnu des « discussions (…) longues et difficiles » et rappelle qu’ADT n’a pas ménagé ses efforts, « honorant chacun des rendez-vous fixés pour les négociations ».
La direction remercie au passage « l’ensemble de ses collaborateurs qui ont permis, grâce à leur engagement, d’assurer la continuité de service pour les usagers et les passagers dans des conditions de conformité en termes de sécurité, de sûreté et de connectivité des territoires ».
Du côté de Tahiti sûreté et South Pacific Sécurité deux sociétés de sûreté aérienne en grève depuis plus de trois semaines, les négociations avec les directeurs ont également abouti. Satisfait, le syndicat A Tia I Mua a salué la formalisation du 13e mois et la mise en place d’un cadre pour répondre à de nombreux points de revendication comme la PPI (prime de performance individuelle) ou la prime des tenues. Enfin des discussions doivent intervenir sur la mise en place d’une mutuelle. Un travail qui doit s’étendre sur plusieurs mois.
« Si le mouvement a duré aussi longtemps, c’est qu’il y a eu une préparation des agents (…) qui étaient là, qu’il vente ou qu’il pleuve, mais trois semaines de grève ce n’est pas rien, je leur tire mon chapeau » indique Avaiki Teuiau, secrétaire générale de A Ti’a i Mua. « Si on avait plus d’inspecteur du travail en Polynésie, le mouvement n’aurait peut-être pas duré aussi longtemps ». Aucun doute selon elle, l’intervention de la direction du travail et du délégué interministériel en charge du dialogue sociale, Pierre Frébault, a très largement contribué au déblocage des discussions.
Par TNTV