Le ministère de la Santé va rassembler en séminaire, du 24 au 26 mars 2025, acteurs institutionnels, professionnels de santé, et partenaires locaux. L’objectif est de poser “ensemble” les bases du Plan de prévention 2026-2036, une feuille de route visant à répondre à trois problématiques urgentes : l’obésité, les drogues, et le cancer. Précisions avec notre partenaire Radio 1.
Établir une feuille de route collective, c’est l’objectif du séminaire de prévention qui démarre ce lundi au Hilton. Un processus qui implique une concertation avec l’ensemble des acteurs concernés : professionnels de santé, associations, représentants de l’éducation, mais aussi les communes qui seront des relais essentiels dans sa mise en œuvre. Une partie importante de ce processus sera en lien avec le projet Arata’i Ora et ses “ambassadeurs de la santé”, appelés à intervenir directement dans les quartiers pour délivrer des messages de prévention adaptés aux réalités locales.
Au cœur de leurs actions : l’obésité, ce problème de santé publique qui touche 48 % de la population et pour lequel le Pays prévoit des réformes législatives avec, entre autres, un meilleur encadrement de la commercialisation des produits gras, salés et sucrés (PGSS). Le plan inclura également des mesures pour promouvoir une alimentation plus saine via l’amélioration des informations nutritionnelles des produits. Une révision de la loi anti-tabac est aussi prévue.
Une approche interdisciplinaire
Autre cheval de bataille : la lutte contre les drogues, notamment l’ice, avec l’augmentation des campagnes de prévention bien sûr, mais surtout la mise en place de programmes de soutien pour les personnes en difficulté. Conformément à l’annonce récente de Moetai Brotherson, le collectif budgétaire qui sera soumis à l’adoption de l’assemblée dans les prochains jours comporte 250 millions de Fcfp dans cet objectif. Un volet du plan de prévention sera également consacré à la lutte contre les cancers, et une table ronde sera spécialement dédiée au « dépistage précoce des victimes des essais nucléaires ». Une approche interdisciplinaire doit permettre de coordonner les efforts et d’éviter les incohérences.
Enfin, dernière séquence avant la restitution des travaux du séminaire, mercredi, le gouvernement fera le point des travaux sur le futur Schéma d’organisation sanitaire (SOS). Quant au futur plan de prévention, il sera présenté à l’Assemblée de la Polynésie française au cours de la prochaine session budgétaire et devrait servir de cadre stratégique pour les années à venir.
Par Radio 1