Un Comité opérationnel territorial anti-fraude (COTAF) a été officiellement créé en Polynésie française. L’arrêté portant sa création a été signé ce mardi 28 octobre 2025 par le Haut-commissaire de la République, en présence du Président de la Polynésie française et de la Procureure de la République près le tribunal de Première instance de Papeete.
Ce nouveau dispositif vise à renforcer la lutte contre la fraude, le blanchiment de capitaux et le travail illégal. Inspiré du modèle des Comités opérationnels départementaux anti-fraude (CODAF) déjà en place en hexagone, le COTAF a pour objectif de coordonner les actions des différents services concernés et de favoriser le partage d’informations entre les institutions de l’État, du Pays et de la caisse de prévoyance social (CPS), tout en garantissant une protection renforcée des citoyens et de l’intégrité des finances publiques et en contribuant à prévenir plus efficacement les comportements frauduleux et à endiguer les activités criminelles en les privant de sources critiques de revenus.
Le comité sera coprésidé par le Haut-commissaire, le Président de la Polynésie française et la Procureure de la République. Il réunira plusieurs administrations et organismes : la Police nationale, la Gendarmerie, les Douanes, le Groupe interministériel de recherches (GIR), l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM), la Direction générale des finances publiques (DGFIP), la CPS, la Direction générale des affaires économiques (DGAE), la Direction des impôts et des contributions publiques (DICP) ainsi que la Direction du travail.
Le COTAF aura pour mission de définir des priorités communes, d’organiser des opérations conjointes de contrôle et d’assurer le suivi des actions engagées. En cas de fraude avérée, des poursuites administratives ou pénales pourront être engagées, accompagnées le cas échéant d’amendes ou de fermetures administratives.
Selon le Haut-commissariat, la création du COTAF constitue un outil de coordination destiné à renforcer la transparence, la protection des finances publiques et la lutte contre les comportements frauduleux en Polynésie française.























