La ville du Carbet crée sa réserve communale de sécurité civile et appelle les habitants à devenir volontaires pour aider à prévenir et gérer les risques naturels. Cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions menées par la commune pour renforcer la culture du risque. Précisions avec notre partenaire RCI Martinique.

La ville du Carbet s’équipe d’une réserve communale de sécurité civile. Pour cela, elle lance un appel à l’ensemble des habitants de la commune souhaitant renforcer les pouvoirs publics afin de prévenir et gérer les risques naturels majeurs sur le territoire.

La réserve communale sera constituée de citoyens volontaires et bénévoles qui bénéficieront tous d’une formation adaptée.

Cette démarche de la commune s’inscrit dans la continuité d’une volonté municipale depuis 2017 afin de développer un sens de la prévention et une culture du risque chez les habitants et au sein du personnel.

« Pas de limite d’âge »

Marie Néfé, 7ème adjointe en charge de la sécurité et de la prévention à la ville du Carbet, précise les conditions pour rejoindre cette réserve. «On sait que le Carbet, c'est une ville où nous avons des houles cycloniques d'octobre jusqu'à mars, avril, il y a des houles. Donc c’est un territoire où il peut y avoir différents risques majeurs, des risques naturels. La réserve communale de sécurité civile s'adresse à tout le monde. Il faut être âgé de 18 ans, jouir de ses droits civiques, ne pas avoir de condamnation. Ce qui est intéressant, c'est qu'il n'y a pas de limite d'âge. Le tout, c'est de savoir si la personne est en forme, si elle sait qu'elle pourra être utile et qu'on pourra compter sur elle. Il n'y a pas de connaissance particulière en matière de sécurité parce que de toutes les façons, quand on crée une réserve communale de sécurité civile, il y a toujours une formation. Par contre, on peut avoir des personnes qui sont dans le milieu médical, qui ont peut-être des spécialisations, des conducteurs d'engins…»

« Intervenir avant les secours officiels »

Alors que beaucoup s’interrogent aujourd’hui sur l’activité de la Montagne Pelée, Marie Néfé espère que ce regain d’intérêt se traduira en volontaires pour rejoindre la réserve communale. «Ces personnes ressources viendront renforcer l'équipe des pouvoirs publics. Au Carbet, nous avons deux quartiers qui sont quand même éloignés, c'est Bout Bois et Fond Capot. S’il y a des problèmes, au moins, on saura que déjà sur place, dans ces quartiers-là, des personnes seront susceptibles de porter les premiers secours ou de dégager une route par exemple. D’intervenir avant que les secours officiels arrivent. Cette réserve existe déjà dans d’autres communes, notamment au Lamentin où il existe une réserve très active depuis plusieurs années. Saint-Pierre en a une aussi. La Montagne Pelée permettra peut-être de les sensibiliser, parce que la création de cette réserve sensibilise aux risques majeurs. C’est l’occasion de sensibiliser les gens au risque volcanique et sur la conduite à tenir au cas où. Le but, c'est de faire venir le maximum de personnes.»

Exercices, débats, sirène…

Pour la 7ème adjointe en charge de la sécurité et de la prévention, la création de cette réserve communale s’inscrit dans la continuité des actions menées ces dernières années pour prévenir les risques majeurs. «On a toujours participé, par exemple, aux exercices de Caribe Wave, à la Semaine replik. On a déjà fait un exercice tsunami, en 2022, à Fond Capot. Un exercice d'évacuation et ça s'est très bien passé. On a déjà organisé des débats publics également bavec des spécialistes, comme Pascal Saffache. Les agents de l'Observatoire sont venu aussi au Carbet pour participer à des débats. Et nous faisons également des exercices au niveau des écoles. Depuis 2022, au Carbet, on s'est doté d'une nouvelle sirène qui a été implantée au Centre hospitalier Nord Caraïbe du Carbet. On peut la déclencher à distance.»

Pour s’inscrire à la réserve communale de sécurité civile, des dépliants sont mis à disposition dans les sites de la commune et sur les réseaux sociaux de la ville.

Par RCI Martinique