Le projet d’aéroport à Bouyouni se précise. Christophe Masson, délégué général de la piste longue pour la DGAC, a confirmé un lancement des travaux en 2027, avec 20 millions d’euros déjà prévus. Après la consultation publique, une décision ministérielle est attendue d’ici la fin de l’année. Plus de précisions avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
Christophe Masson a apporté des nouvelles encourageantes concernant le futur aéroport de Mayotte, prévu à Bouyouni. « Je confirme, ça va voir le jour. Tout ça est inscrit, il y a des crédits pour engager des marchés de travaux dès 2026 », a-t-il déclaré. Les travaux pourraient ainsi débuter dès 2027, selon ses propos.
La consultation publique menée en septembre a montré l’intérêt de la population. « Ils ont été nombreux. Ça montre bien tout l’intérêt qu’ont les Mahorais pour ce projet et sa réalisation rapide », souligne-t-il. L’agriculture, l’environnement et l’eau ont fait partie des sujets majeurs.
« On peut rassurer tout le monde, il n’y aura pas d’impact sur la ressource en eau », explique-t-il. Pour les besoins du chantier, une petite retenue collinaire sera construite. Elle sera conservée à la fin et pourra être utilisée pour récupérer l’eau de pluie. Dans les prochains jours, la garante de la commission du débat public remettra son rapport sur les quatre années de concertation. Avant la fin de l’année, une décision ministérielle fixera les conditions et mesures d’accompagnement pour la poursuite du projet.
Vingt millions d’euros sont déjà disponibles pour préparer le lancement des travaux. D’ici là, plusieurs enquêtes publiques, dont une enquête environnementale, devront être menées pour autoriser le démarrage. La phase de préparation inclura des reconnaissances géotechniques sur le site, ainsi qu’un premier marché destiné à réaliser un tunnel sous la RD2, permettant la circulation des engins sans perturber le trafic routier.
Concernant les terrains agricoles, ils seront achetés au prix défini par France Domaine. Ceux qui le souhaiteront pourront se voir proposer un terrain équivalent. Le projet prévoit également une compensation collective agricole : une contribution financière destinée à soutenir des projets de structuration et de développement de l’agriculture à Mayotte.
Le premier décollage depuis Bouyouni est attendu pour 2036. D’ici là, la piste de Pamandzi continuera d’être entretenue. Son sol, en affaissement progressif, nécessitera des renforcements réguliers. « Si on a un enfoncement de 19 cm, comme en 2018, la piste sera encore plus inondée », a averti Christophe Masson, rappelant l’urgence du nouveau projet. « La réalité des choses fait qu’aujourd’hui, ce n’est plus réalisable en Petite-Terre dans des conditions acceptables », a-t-il conclu au sujet de la piste longue en Petite-Terre.
Par France-Mayotte Matin























