🔮 Nouvelle-CalĂ©donie : Un comitĂ© des signataires de l’accord de NoumĂ©a probablement en septembre

L'HĂŽtel de Matignon un soir de mars 2018, durant un comitĂ© des Signataires sous l'Ă©gide d'Édouard Philippe (crĂ©dits Outremers360)

🔮 Nouvelle-CalĂ©donie : Un comitĂ© des signataires de l’accord de NoumĂ©a probablement en septembre

Alors qu’Élisabeth Borne a rĂ©itĂ©rĂ© sa volontĂ© de reprendre le dialogue politique sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-CalĂ©donie, un comitĂ© des signataires de l’accord de NoumĂ©a pourrait avoir lieu en septembre.

Le Haut-commissaire Patrice Faure l’a annoncĂ© avant la fin de l’annĂ©e mais selon nos informations, ce rendez-vous dont le dernier remonte Ă  octobre 2019 sous l’égide d’Édouard Philippe, pourrait se tenir en septembre. 

« Un nouveau chapitre de l’histoire de la Nouvelle-CalĂ©donie s’ouvre pour construire avec humilitĂ© et solidaritĂ© un projet commun garant du vivre et du faire ensemble Â», avait dĂ©clarĂ© Élisabeth Borne le dimanche 26 juin, assurant que L’État y « prendra toute sa part Â». Dans son discours de politique gĂ©nĂ©rale mercredi, la PremiĂšre ministre annonçait que « des discussions seront engagĂ©es avec l’ensemble des partis Â» et qu’elle « y (prendra) toute (sa) part Â».  

Localement, le Palika, parti indĂ©pendantiste membre du FLNKS, s’était dit prĂȘt Ă  reprendre le dialogue, moyennant quelques ajustements avec ses partenaires du FLNKS. Mais la rĂ©cente nomination de la loyaliste Sonia BackĂšs au gouvernement, en tant que secrĂ©taire d’État Ă  la CitoyennetĂ©, rattachĂ©e au MinistĂšre de l’IntĂ©rieur et des Outre-mer, a refroidi les partisans de l'indĂ©pendance. Pour Jean-Pierre DjaiwĂ©, porte-parole du Palika, cette nomination « est un acte politique qui confirme bien la volontĂ© du prĂ©sident de la RĂ©publique de maintenir la Nouvelle-CalĂ©donie dans la France Â», mettant ainsi en doute « l’impartialitĂ© de l’État Â».

Soulignant un « flou dans le message Â», Daniel Goa, prĂ©sident de l’UC, autre composante du FLNKS, estime que « s'occuper de la citoyennetĂ©, cela peut ĂȘtre un clou dans le pied de Madame BackĂšs Â». « Nous connaissons ses postures sur la citoyennetĂ© et le corps Ă©lectoral Â», restreint en Nouvelle-CalĂ©donie, a-t-il ajoutĂ©. « Elle est des deux cĂŽtĂ©s de la table, juge et partie Â» a abondĂ© le prĂ©sident de l’Éveil ocĂ©anien, parti reprĂ©sentant la communautĂ© wallisienne et futunienne. 

« Je comprends trĂšs bien que ça puisse poser question Â» avait dĂ©clarĂ© Sonia BackĂšs interrogĂ©e par Nouvelle-CalĂ©donie La 1Ăšre. « Sur le sujet calĂ©donien, l’État est reprĂ©sentĂ© par le ministre de l’IntĂ©rieur et par le ministre dĂ©lĂ©guĂ© aux Outre-mer, pas par moi. Le portefeuille que j’ai n’a strictement rien Ă  voir avec la Nouvelle-CalĂ©donie Â». La nomination de Sonia BackĂšs au gouvernement, l’annonce d’un comitĂ© des signataires et la multiplication de la Nouvelle-CalĂ©donie dans les discours d’Élisabeth Borne prĂ©sage probablement un retour du dossier aux mains de Matignon, quand celui-ci Ă©tait davantage aux mains de l’ancien ministre SĂ©bastien Lecornu, sous le gouvernement de Jean Castex.  

Pour rappel, une pĂ©riode de transition s'est ouverte au lendemain du 3Ăšme rĂ©fĂ©rendum d'autodĂ©termination, boudĂ© par les indĂ©pendantistes, le 12 dĂ©cembre dernier. Des discussions autour d'un nouveau projet institutionnel doivent avoir lieu jusqu'en juin 2023, avant un nouveau rĂ©fĂ©rendum, de projet cette fois-ci, avec Ă  l'issue une rĂ©vision de la Constitution. D'aprĂšs le dĂ©putĂ© calĂ©donien Nicolas Metzdorf (Renaissance), le prĂ©sident de la RĂ©publique a confiĂ© sa volontĂ© de se rendre une nouvelle fois en Nouvelle-CalĂ©donie.