Dans son discours de politique gĂ©nĂ©rale, la PremiĂšre ministre a assurĂ© que le gouvernement « rĂ©pondra » Ă lâappel de Fort-de-France et quâelle « prendra toute sa part » dans les discussions sur lâavenir institutionnel de la Nouvelle-CalĂ©donie.
« Je demande Ă tout mon gouvernement la plus grande attention pour les territoires ultramarins » a lancĂ© la PremiĂšre ministre ce mercredi, dans son discours de politique gĂ©nĂ©rale. « Ces derniers mois, vous avez dit vos doutes, vos craintes, votre colĂšre » a Ă©galement rappelĂ© Ălisabeth Borne, alors que le prĂ©sident et sa majoritĂ© ont connu des Ă©chĂ©ances Ă©lectorales difficiles, voire cinglantes, en Outre-mer.
« Il y a quelques jours, les collectivitĂ©s dâOutre-mer (DROM, ndlr) se sont rassemblĂ©es pour lancer lâappel de Fort-de-France. Nous leur rĂ©pondrons. Mon gouvernement les accompagnera pour soutenir leur dĂ©veloppement Ă©conomique et crĂ©er de lâemploi, pour renforcer la prĂ©sence des services publics et assurer la sĂ©curitĂ©, pour amĂ©liorer avec les collectivitĂ©s la distribution dâeau potable lâassainissement, le traitement des dĂ©chets, pour agir sur toutes les cause de la vie chĂšre comme dans lâHexagone », a-t-elle assurĂ©.
« Nous devons avancer sur tous ces sujets, placer les Outre-mer aux avant-postes de la transition Ă©cologique » a-t-elle aussi insistĂ©, assurant quâen matiĂšre de transition Ă©cologique « nous aurons une attention toute particuliĂšre pour nos Outre-mer dont la biodiversitĂ© est un trĂ©sor inestimable ». « Les Outre-mer sont une chance inestimable pour notre pays. Ce sont des terres de jeunesse et dâespoirs. Ce sont les places fortes de notre souverainetĂ©. Plus que jamais, nous avons besoin de nos Outre-mer », a martelĂ© la PremiĂšre ministre.
« Ce quinquennat sera Ă©galement celui dâune nouvelle page de notre histoire rĂ©publicaine avec la Nouvelle-CalĂ©donie » a aussi dĂ©clarĂ© la PremiĂšre ministre. « Nous aurons Ă Ă©crire lâavenir de notre relation au terme du processus politique dĂ©fini par lâaccord de NoumĂ©a. Des discussions seront engagĂ©es avec lâensemble des partis, jây prendrai toute ma part » a-t-elle ajoutĂ©.
Ălisabeth Borne avait dĂ©jĂ Ă©voquĂ© une reprise des discussions le dimanche 26 juin, alors que le gouvernement mettait fin aux fonctions de YaĂ«l Braun-Pivet, et que la Nouvelle-CalĂ©donie inaugurait la place de la Paix avec une statue de la poignĂ©e de main entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur. Sur cette sĂ©quence calĂ©donienne, la cheffe du gouvernement a rendu hommage Ă lâancien Premier ministre Ădouard Philippe : « Chacun connaĂźt son engagement dans lâavenir de la Nouvelle-CalĂ©donie ».
Se dĂ©finissant comme une « infatigable bĂątisseuse de majoritĂ©s de compromis », Ălisabeth Borne estime quâ « une majoritĂ© relative n'est pas le synonyme d'une action relative, ni le signe de l'impuissance ». Elle a rappelĂ© pour illustration le gouvernement de Michel Rocard en 1988 qui, sans majoritĂ©, initia notamment « le processus de paix en Nouvelle-CalĂ©donie ». « Les Français nous demandent de nous parler plus, de nous parler mieux. Il faut redonner un sens au mot « compromis », trop souvent oubliĂ© dans notre vie politique », a dĂ©clarĂ© Ălisabeth Borne.