Le président du gouvernement calédonien Louis Mapou poursuit ses entretiens à Paris et a été reçu ce vendredi matin par la PDG du groupe Eramet, Christel Bories. L’occasion d’évoquer la situation de l’opérateur minier historique, la SLN, ainsi que la stratégie pays pour l’industrie du nickel.
Louis Mapou connaît bien Eramet et la SLN pour y avoir siégé au sein du Conseil d’administration. Et durant son déplacement parisien, le président du gouvernement de l’archipel a souhaité s’entretenir avec la PDG d’Eramet, la maison-mère de l’opérateur minier historique.
« Je voulais avoir une appréciation de ce que souhaite le groupe Eramet, de la vision qu’il a pour la SLN » mais aussi « du développement de l’industrie du nickel en Nouvelle-Calédonie, dans des conditions qui sont difficiles aujourd’hui » a expliqué Louis Mapou. Saluant une « rencontre très constructive », le chef de l’exécutif a longuement souligné, dans son intervention ci-dessous, les difficultés de la SLN : problèmes de trésoreries, difficultés que la société rencontre avec les populations locales, et difficultés pour la société d’atteindre ses objectifs.
« Elle m’a exprimé le souhait d’être soutenue » a confié Louis Mapou, selon qui Christel bories a souligné que « l’aide apportée par l’État ne suffira pas à tenir jusqu’à la fin de l’année en raison du cours du nickel, de la difficulté de la SLN à atteindre ses objectifs ». « Dans le management qui va être confié à partir du 12 mai au nouveau Directeur général de la SLN, Jérôme Fabre, il faut que l’objectif de production sur les bases qui sont prévues (45 000 tonnes en 2023, ndlr) puissent être atteint » a-t-il défendu.
Sur la stratégie pays autour de la filière nickel, Louis Mapou s’est montré rassuré que le groupe Eramet accepte de « parler sans tabous », « c’est une bonne nouvelle » a-t-il insisté. Sur le dossier de la mine de Poum, dont les activités ont été suspendues en raison des procédures administratives engagées par la province Nord, notamment autour de questions environnementales, le président de l’archipel a appelé à « de meilleures conditions et une meilleure base de coopération » dans l’instruction des dossiers.