Nouvelle-Calédonie : L’intersyndicale des retraités se dit très inquiet de la situation de la Cafat et appelle à la mobilisation

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Nouvelle-Calédonie : L’intersyndicale des retraités se dit très inquiet de la situation de la Cafat et appelle à la mobilisation

Reçu à la Cafat, l’organisme calédonien de sécurité sociale, il y a deux semaines, l’intersyndicale des retraités a donné une conférence de presse ce lundi 12 février 2024. Les représentants des retraités du territoire évoquent une situation de la Cafat « très inquiétante » et appellent les retraités du pays à se mobiliser.



« La situation de la Cafat est très inquiétante », c’est le message principal de l’intersyndicale des retraités, transmis en conférence de presse ce lundi 12 février.
La Cafat est confrontée à de très grandes difficultés financières, l’avenir de l’organisme de sécurité sociale calédonien inquiète depuis de nombreuses années.
En 2022, la chambre territoriale des comptes rendait un rapport évoquant une situation précaire de surendettement chronique depuis plusieurs années, alors que la possibilité d’une cessation de paiement est envisagée.

Au micro de nos partenaires de Caledonia.nc, Bruno Heuea-Poroï, porte-parole de l’intersyndicale des retraités, se dit particulièrement inquiet à court terme : « La Cafat, c’est presque 6 milliards FCFP de déficit par an (env. 50 millions d’euros), il nous reste plus que 20 milliards FCFP (env. 167 millions d’euros) en caisse, alors qu’à l’époque, on avait plus de 50 milliards de réserve (env. 417 millions d’euros). Si ça continue comme ça, avec le déficit et le peu de réserve qu’on a dans nos caisses, on nous dit qu’en 2026, il n’y aura peut-être plus rien ».

Une situation qui ne peut être permise pour le porte-parole de l’intersyndicale des retraités, qui appelle à l’action des institutions, mais aussi à la mobilisation des retraités du territoire :
« Il faut qu’on se bouge maintenant. Normalement le retraité, il a déjà mis la main à la poche quand il a cotisé, pourquoi on lui demande aujourd’hui de mettre la main à la poche encore ? Mais, quand bien même, le problème, c’est que ça va nous incomber, forcément, qu’on ait un mot à dire où pas. C’est pour ça qu’il faut qu’aujourd’hui, le retraité il s’interpelle, se questionne, et que demain, si on fait quelque chose, il faudra que le retraité ce bouge ». 

Damien CHAILLOT