La première réunion du 18ème gouvernement calédonien a tourné court, ce lundi matin. Les membres de l’exécutif, qui devaient acter officiellement la répartition de leurs secteurs ont demandé une suspension de séance afin de poursuivre les négociations. Un sujet de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.
Le 18ème gouvernement, officiellement installé depuis le 15 janvier, n’a pas beaucoup de temps pour faire face la crise qui secoue le pays, puisqu’il sera remplacé d'ici des prochaines élections provinciales qui devraient se dérouler avant le 30 novembre prochain. Pourtant, son lancement reste encore poussif.
Ce lundi 20 janvier, les onze membres de l’exécutif ont tenu leur première réunion de travail, au cours de laquelle les élus devaient officiellement se répartir les différents secteurs (économie, éducation, travail, transports, agriculture, transition écologique, etc.). Des négociations qui semblaient avoir bien avancé, vendredi dernier, sauf qu’aucun accord n’a abouti puisqu’une suspension de séance sur le sujet a été demandée, ce matin, comme l’explique son président Alcide Ponga.
« Cette suspension doit permettre aux discussions de continuer et de se peaufiner. De nouveaux ajustements arriveront certainement dans la journée parce que les Calédoniens attendent à ce que le gouvernement se mette au travail. C’est ce que je porte et ce que je défends auprès de mes collègues », insiste le chef de l’exécutif, qui espère que la répartition définitive des secteurs soit actée d’ici ce lundi soir ou ce mardi au plus tard. « On a tous décidé de suspendre la séance et de la reprendre dès que les questions qui se posaient encore ce matin trouveront réponse. Et j’ose espérer que ce soit le plus rapidement possible ».
Pas d’avancée sur la vice-présidence
Quant à savoir quels secteurs posent problème ou du moins font encore l’objet de négociations entre les membres du gouvernement, Alcide Ponga souhaite rester discret, notamment en raison de certaines informations communiquées, visiblement trop tôt, à certains médias par des groupes politiques.
« J’ai demandé qu’il n’y ait pas de fuite dans la presse pour l’instant, parce que ça crée des confusions et ça met mal à l’aise les gens qui doivent ensuite décider. Je pense que le travail doit être fait de façon très sereine et posée », poursuit le chef du gouvernement, selon qui la répartition des secteurs n’est pas la condition sine qua non à la nomination de la vice-présidence, dont le siège est toujours vide. « Cette question ne viendra que derrière une fois qu’on aura réglé ce sujet (des différents secteurs) ».
Anthony Tejero pour Les Nouvelles Calédoniennes