Réunis au siège de l’aire Xârâcùu le 5 août 2019, les représentants des huit aires coutumières ont interpellé le Gouvernement pour protester comme le gel d’une partie de leur budget et réclament plus de reconnaissance.
Déjà confronté à la baisse de leurs dotations depuis quatre ans, les représentants des huit aires coutumières tirent la sonnette d’alarme sur le versement d’une partie de leur budget des aires coutumières. « Depuis cette quatre dernières années, on voit nos budgets se diminuer petit à petit. Nous interpellons le Président du gouvernement pour qu’il puisse se pencher sur le dégel des 40% gelés. C’est pour qu’on puisse mener nos projets à terme. On est bloqué par rapport à çà» souligne Roger Thevenin au micro de Calédonia.
Au nombre huit, les aires coutumières sont le fruit des Accords de Matignon-Oudinot en 1988. Les aires coutumières regroupent des Kanak de statut civil individuel ne relevant pas du droit commun; et elles sont donc compétentes pour les affaires de droit privé liées à ce statut, les terres coutumières et les questions relatives aux langues et à la culture kanak.
Pour Richard Pwarairiwa, président de l’aire Païcí, cette situation impacte fortement les missions de ces dernières. « La plupart des conseils coutumiers sont pris à la gorge, ils ne peuvent plus avancer les projets qu’ils ont mis en place depuis le début de l’année. Nous, ce que nous voulons, c’est qu’on puisse nous donner ces fonds qui nous reviennent de droit. Ces budgets là, le Congrès les ont voté. Et aujourd’hui, c’est au problème au niveau du gouvernement. Il faut qu’à court et moyen terme, qu’en 2020, qu’on ne se retrouve plus dans cette situation et qu’on nous reconnaisse comme des institutions à part entière comme il est stipulé dans l’article des Accords de Nouméa », a-t-il ajouté.