Le Congrès a fixé la date de la prochaine élection de son bureau au 28 juillet. Scrutin annuel, celui-ci sera certainement un peu plus particulier qu'à l'accoutumée, puisque le gouvernement de Nouvelle-Calédonie est passé sous la houlette des indépendantistes pour la première fois depuis les accords de Nouméa.
Une année particulière pour l'élection du Congrès, alors que le gouvernement est tenu par une majorité indépendantiste. Le parti Éveil Océanien jouera une nouvelle fois un rôle clé puisque, au nom du “respect des équilibres”, Milakulo Tukumuli a déjà fait savoir que les votes du parti wallisien iraient aux non indépendantistes, sous réserve qu'ils ne présentent qu'un seul candidat, afin de leur permettre d'accéder à la présidence du Congrès, contre-balançant ainsi un exécutif aux mains des indépendantistes.
À l'heure actuelle, seules les candidatures de Roch Wamytan pour les indépendantistes, et de Virginie Ruffenach pour les non indépendantistes du groupe Avenir en Confiance, ont été enregistrées. Les potentielles listes de candidature devront être déposées au plus tard le 27 juillet à 9 heures, veille du vote.
Si l'indécision reste de mise, les calculs de voix donnent pour l'instant Virginie Ruffenach en tête grâce au soutien de l'Éveil Océanien, de l'autre groupe non indépendantiste Calédonien Ensemble et de l'élu non inscrit Nicolas Metzdorf. Mais le Calédonie Ensemble pourrait changer la donne. Le 8 juillet, le parti publiait un communiqué évoquant la décision “unilatérale” de Virginie Ruffenach. Des négociations sont actuellement en cours entre les instances non indépendantistes. Si aucun accord n'émerge, les indépendantistes peuvent une nouvelle fois remporter le Congrès à la majorité relative.
Damien Chaillot
