Du 2 au 4 novembre se tiendra le symposium « Imaginons l’habitat océanien », entre Pouembout, Koné et Nouméa. L’événement a pour objectif de réunir les acteurs concernés dans une volonté de fédérer les stratégies et de soutenir le concept d’habitat résilient, mais aussi de stimuler l’innovation.
Initialement présenté lors d’une conférence de presse le vendredi 21 octobre 2022 en présence notamment de Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement chargé de la construction, de l’urbanisme et de l’habitat et de Felicity Roxburgh, consule générale de la Nouvelle-Zélande, un symposium, c’est à dire un congrès de spécialistes, afin de « construire un discours renouvelé sur l’habitat », selon Vaimu’a Muliava.
Mis sur pied avec le concours de la Caisse des dépôts – Banque des territoires, de l’Agence calédonienne de l’énergie (ACE) et de l’Agence de la transition écologique en Nouvelle-Calédonie, ce symposium se déroulera en deux séquences. La première aura lieu le mercredi 2 novembre à Koné et à Pouembout avec des visites et un temps d’échange organisé au campus de l’université de la Nouvelle-Calédonie de Baco. La deuxième se tiendra les 3 et 4 septembre à la Communauté du Pacifique (CPS) à Nouméa.
Un événement qui fait suite à la Biennale de la construction qui a eu lieu en juin dernier, alors que le territoire est « dans une période de transition. C’est l’occasion de se poser et de parler de questions structurantes pour le pays comme celle du modèle de l’habitat pour lequel nous devons nous réinterroger, a indiqué le membre du gouvernement. Nous devons réfléchir à un habitat qui nous ressemble, mais aussi à un modèle économique durable pour les Calédoniens », expliquait le membre du gouvernement en charge de la construction, de l’urbanisme et de l’habitat, qui considère que la question de l’habitat doit être abordée de façon globale, précisant que le sujet devait être vu« comme un ensemble dans lequel on ne doit pas uniquement prendre en compte le logement ou le financement, mais aussi inclure les notions de bien-être, de santé, de développement économique, de bien-vieillir et d’identité », a-t-il précisé.
La question ne se limite pas au seul territoire calédonien, la problématique étant considérée comme « Un défi partagé » avec la Nouvelle-Zélande, dont une délégation sera présente pendant les échanges, avec une visite également prévue à Lifou le 31 octobre, en préambule de l’événement, avec l’objectif de présenter aux invités néo-zélandais des projets de développement adaptés au territoire de cette île Loyauté.
Au programme, de nombreuses interventions d’experts locaux et internationaux, mais aussi de la délégation néo-zélandaise qui viendra partager son expertise en matière d’habitat durable sur terres coutumières. Pour Felicity Roxburgh, consule générale de la Nouvelle-Zélande, « c’est un honneur pour le consulat d’être associé au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie pour ce symposium. Il s’agit d’un domaine de coopération naturelle entre nos deux pays. Dans notre région du Pacifique, nous pouvons apprendre des uns et des autres et je suis sûre que les délégués néo-zélandais qui vont participer au symposium vont repartir avec des idées et de nouvelles perspectives. Comme beaucoup d’autres pays, la Nouvelle-Zélande doit relever le défi de fournir suffisamment de logements pour sa population. Nous sommes donc ici dans une optique de partage ».
La dernière journée s’organisera autour de six ateliers d’intelligence collective autour des sujets suivants : Quelle gouvernance pour penser l’habitat de demain ? Quels outils pour favoriser l’aménagement en terres coutumières ? Référentiel de l'habitat océanien : quelle stratégie de pilotage et d'évolution ? Logements performants et durables : éco-conditionnalité. Quelle organisation inter-acteurs pour mieux gérer la salubrité des habitats ? Comment simplifier la gestion communale de l’habitat ?
L’événement, dont la phase prévue à la CPS les 3 et 4 novembre sera ouverte au public, sera également l’occasion de présenter les projets portés par les candidats au concours d’idées « Concevoir le logement approprié aux modes de vie océaniens en milieu urbain ; périurbain/rural ; sur terres coutumières ; informel », lancée en juin dernier lors de la Biennale de la construction. À l’issue du symposium, une feuille de route sera établie par le gouvernement à partir des propositions formulées lors des échanges.
Damien Chaillot