En ce jeudi 25 novembre 2021, journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, le Sénat coutumier se réunissait pour acter la création d'un groupe de travail dédié, qui aura pour mission la réflexion et la mise en œuvre d'actions au sein du monde coutumier. Le point grâce au reportage de nos confrères de CALEDONIA.
Il s'agit d'une première pour l'institution, qui prend acte dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes. Si le Sénat coutumier avait déjà apporté son soutien aux collectivités dans cette lutte, la décision de créer un comité dédié représente une avancée majeure au sein de la sphère coutumière.
Océane Trolue, secrétaire générale adjointe du Sénat coutumier, dressait le bilan de la réunion au micro de CALEDONIA : “Ce comité de travail qui est créé est pluridisciplinaire et multidimensionnel. Aujourd'Aujourd'hui, on a pu avoir des discussions à l'intérieur de la grande case, et inviter les gens à venir travailler avec nous, le Sénat coutumier et l'assemblée des sénateurs sur cette question. Faire un état des lieux de ce qui existe déjà, car cette thématique des violences à l'égard des femmes et des filles, elle persiste dans notre monde coutumier. Sur les 16 jours d'activisme qui vont suivre, des actions concrètes, c'est-à-dire sensibiliser à travers la page du Sénat, sensibiliser notre population, sur cette thématique des violences”.
Dans la lignée de cette journée dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes et des 16 jours d'activismes lancés officiellement ce jour, la Maison de la femme à Koné, inaugurée en août 2018, participe à l'opération. Initiative du service de la mission de la femme de la province Nord, d'associations de la femme et de partenaires, la structure tenait aujourd'hui une opération sur le thème “la femme et la vie, prenons en soin”.
Gisèle Hmakone, secrétaire générale adjointe de la Province Nord, témoignait de l'opération et des difficultés à combattre le phénomène des violences faites aux femmes, au micro de nos confrères de CALEDONIA : “On peut considérer aujourd'hui qu'il n'y a pas une augmentation forte, même si les chiffres montrent certains pics, notamment pendant les périodes de confinement malheureusement, mais au-delà de ça, ce sont des chiffres à prendre avec des pincettes, puisqu'on pense que, de toute la part des femmes qui sont victimes de violence, on en a qu'une seule partie qui ose sortir, témoigner, porter plainte dans une gendarmerie, passer la porte d'un centre d'accueil, passer la porte d'une permanence d'accès au droit, et une autre partie reste malheureusement encore à subir cette violence en silence”.
Damien Chaillot