Nouvelle-Calédonie : Le PASC, forum de travail international sur l’harmonisation des normes dans la région Pacifique, a débuté à Nouméa

© Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie

Nouvelle-Calédonie : Le PASC, forum de travail international sur l’harmonisation des normes dans la région Pacifique, a débuté à Nouméa

Harmoniser les normes du marché océanien, avec comme axe commun et prioritaire la prise en compte des effets du changement climatique, c’est l’enjeu du congrès de normalisation de la zone Pacifique, ou Pacific Area Standard Congress (PASC), qui à lieu dans l’enceinte de la communauté du Pacifique (CPS) jusqu’au 2 juin 2023. 25 pays sont représentés, afin d’œuvrer de concert vers une normalisation commune dans le secteur de la construction. Focus grâce au reportage, sur place, de nos partenaires de CALEDONIA.



18 pays membres du forum des îles du pacifique et des grandes puissances de la région, 25 pays au total de la région Pacifique, parmi lesquels les États-Unis, le Canada, la Chine, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, mais aussi des pays d’Amérique du Sud et d’Asie.
Une réunion d’ampleur internationale inédite, qui veut permettre un travail de fond pour une harmonisation progressive des différents systèmes normatifs des pays participants.

Djamil Abdelaziz, président du comité de normalisation du Forum des îles du Pacifique, détaille les tenants et aboutissants de la rencontre au micro de Caledonia.nc : « Le thème fédérateur qu’on a retenu pour rassembler tous les pays quelle que soit leur taille sur un sujet commun c’est le changement climatique. Parce que, que l’ont vive en Chine, au Canada, aux États-Unis, à Niue ou à ⁶Nawi, on est confronté à la même chose. Donc les bonnes pratiques mises en œuvre dans ces grands pays peuvent être inspirantes pour nous (…) Nous n’avons pas les mêmes façons par exemple d’évaluer le risque d’exposition des bâtiments aux aléas cycloniques par exemple, or, tous les pays sont soumis à des aléas cycloniques. Si on arrivait à se mettre d’accord sur les bonnes pratiques pour déjà mesurer le vent de la même façon, en tirer les mêmes conclusions en termes de risque et en termes de structures pour les bâtiments, on aurait déjà la possibilité d’avoir une harmonisation normative et donc des produits qui pourraient d’échanger sur un périmètre beaucoup plus large que la Nouvelle-Calédonie ».

Un travail commun, un espace d’échange collaboratif, c’est tout le but de cette rencontre, au même titre que la mise en place de normes communes, comme l’explique Chantal Guay, présidente du PASC, invitée sur le plateau de Caledonia :
« La normalisation est un outil formidable (…) c’est vraiment un outil qui a beaucoup de pouvoir d’aider dans un grand nombre de secteur, comme celui de la technologie, mais aussi comme celui des grands enjeux humains et sociaux, comme l’urgence climatique (…) Il y a vraiment un objectif de partage des meilleures pratiques, des enjeux et des défis, et le processus de développement des normes permet cette participation des parties-prenantes, des experts, des gens impactés par les changements climatiques, et permet d’apporter des solutions (…) C’est un processus qui permet de mettre en commun, de parler de défis et de développer des solutions ».

Plusieurs ateliers sont organisés afin de permettre les échanges sur de nombreuses thématiques liées à la construction, les méthodes de travail ou encore les besoins. Une opportunité d’apprendre et de mettre en pratique localement des systèmes déjà fonctionnels et éprouvés, comme en témoigne Easter Benitra, représentante de Kiribati : « C’est un espace très propice à l’échange dans lequel nous pouvons apprendre les uns des autres, leurs expertises sur la question de la normalisation nous permet d’en savoir plus, de se coordonner et de transposer d’autres méthodes sur notre île. Il existe par exemple des codes de sécurités dans la construction que nous pourrions utiliser pour faire face aux problématiques liées au changement climatique ».

Objectif de la rencontre, déterminer une feuille de route commune, avec l’espoir de voir les premières normes harmonisées entrer en vigueur dans les 5 prochaines années.

 

Damien CHAILLOT