Nouvelle-Calédonie : Le centre de secours de Tontouta détruit par les flammes

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Nouvelle-Calédonie : Le centre de secours de Tontouta détruit par les flammes

C’était un projet attendu de longue date par les habitants du nord de Païta. Le centre de première intervention, dont la construction était sur le point d’être achevée, a été entièrement détruit par un incendie dans la nuit de jeudi à vendredi. Les pompiers de la commune, qui subissent une "montée en puissance" des violences lors de leurs interventions, se disent "consternés". Précisions avec notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes. 



Mis à rude épreuve depuis le déclenchement des émeutes, les pompiers de Païta sont, ce vendredi matin, "consternés". Plus tôt dans la nuit, peu après minuit, les gendarmes ont été alertés de l’incendie du centre de secours de Tontouta. Ce projet, attendu de longue date et dont la construction avait été lancée en fin d’année dernière, devait accueillir des pompiers dès le mois de novembre prochain afin de permettre de réduire largement le délai d’intervention dans le nord de la commune.

Malgré l’intervention des pompiers de l’aéroport de La Tontouta voisin (l’accès au Col de la pirogue étant bloqué par des barrages), les flammes ont détruit l’ensemble du bâtiment. "C’était la fin des travaux, mais là, il n’y a plus rien à sauver. C’est un projet de plusieurs années de 300 millions de francs qui a été réduit en cendres en quelques minutes, se désespère Gwenval Cambon, le chef de corps de la caserne de Païta. Nous ressentons un mélange de tristesse et de colère. Cet acte, ce n’est pas qu’une attaque envers un bâtiment, mais envers toutes les populations du nord de la commune et du littoral, dont les tribus. Sans ce centre, ils n’auront pas d’intervention rapide, ce qui réduit les chances de survie."

Le chef de corps déplore d’ailleurs une nouvelle fois une "montée en puissance" de la violence envers les pompiers, depuis "deux ou trois jours", avec désormais, "au-delà, des destructions par incendie, des agressions et des menaces".

Par Les Nouvelles Calédoniennes