La filière cacao en Nouvelle-Calédonie amorce sa structuration. De plus en plus de chocolatiers du territoire s’intéressent à la production locale, cherchant à valoriser les fèves cultivées sur l’île plutôt que d’importer leur matière première. Focus grâce au reportage de nos partenaires de CALEDONIA.
À Boulari, le chocolatier Anthony Aulotte fait partie de ces artisans qui ont choisi de se tourner vers le cacao calédonien. Depuis un an, il expérimente l’utilisation de fèves issues de différentes régions du territoire, notamment Pouébo, Canala et Poum.
Son produit phare : une pâte à tartiner locale, confectionnée à partir de ces fèves, d’huile de tournesol, de cacao dégraissé, de noisettes concassées, de lait et de sucre vanillé. « J’ai fait les premiers tests en début d’année, au mois de février et mars », explique Anthony Aulotte, au micro de Caledonia.
Après vingt ans de recours à l’importation, le chocolatier a décidé d’intégrer progressivement le cacao local dans ses fabrications. Seul le beurre de cacao manque encore à la production locale, un ingrédient dont la fabrication nécessite des investissements importants. Il ajoute :
« Je n’ai pas totalement remplacé le cacao d’importation, ce sont des tests pour voir si la qualité est au rendez-vous, mais les tests sont très concluants. Il me semble que le cacao calédonien a un très bel avenir devant lui ».
Une démarche qui illustre la volonté croissante des artisans chocolatiers de soutenir une filière cacao encore jeune, mais prometteuse, en Nouvelle-Calédonie.























