Nouvelle-Calédonie : Gabriel Attal appelle à son tour au dialogue, « la violence n'est jamais justifiée ni justifiable »

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Nouvelle-Calédonie : Gabriel Attal appelle à son tour au dialogue, « la violence n'est jamais justifiée ni justifiable »

En marge d’une visite à Lyon, le Premier ministre a été interpellé sur la situation calédonienne. Appelant au « dialogue », Gabriel Attal a dénoncé « la violence » qui secoue actuellement l’archipel, et qui n’est « jamais justifiée ni justifiable ». « Le dialogue se poursuivra à l'issue de l'examen parlementaire » a-t-il aussi insisté, alors que la réforme constitutionnel sur le dégel du corps électoral est au cœur des vives tensions en Nouvelle-Calédonie.

« La violence n'est jamais une solution. La violence n'est jamais justifiée ni justifiable » a déclaré le chef du gouvernement ce mardi matin depuis Lyon. Apportant son « soutien (…) à ceux qui ont été touchés par ces violences, qui ont été blessés » et aux « forces de l'ordre », Gabriel Attal estime que « la priorité pour nous, c'est de rétablir l'ordre, le calme et la sérénité ».

« Je crois profondément au dialogue, à la capacité à se parler » a ajouté le Premier ministre qui souhaite « que le dialogue puisse se renouer avec l'ensemble des parties prenantes sur ce dossier qui vient de loin, qui fait l’objet d'un long processus démocratique ». « Je serai au rendez-vous avec le gouvernement pour avancer dans le dialogue » a-t-il aussi assuré, alors que plusieurs anciens Premiers ministres, et l’opposition de gauche à l’Assemblée nationale, ont demandé le retour du dossier calédonien, géré par les ministres des Outre-mer depuis 2020 (Sébastien Lecornu puis Gérald Darmanin) dans le giron de Matignon.

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« Gérald Darmanin, qui porte ce dossier depuis plusieurs années maintenant, a toujours été dans le dialogue » a toutefois estimé le chef de l’exécutif, qui « rappelle que le président de la République l'a dit, l'a proposé à l'ensemble des parties prenantes, l'ensemble des acteurs locaux, une rencontre à l'issue du travail parlementaire et de l'examen du texte qui est aujourd'hui soumis à l'Assemblée nationale ». 

Le chef de l’État a en effet annoncé ne pas convoquer le congrès pour entériner la réforme constitutionnelle sur le dégel du corps électoral, au cœur des tensions sur l’archipel, et invité les partenaires politiques calédoniens à une réunion à Paris, tout en souhaitant maintenir l’examen et le vote du texte. Mais les indépendantistes auraient à date rejeté l’invitation.

« Il faut que nos institutions puissent continuer à travailler, à légiférer. C'est leur rôle, notamment sur un texte qui a fait l'objet d'un processus démocratique » a insisté Gabriel Attal. « Le dialogue se poursuivra à l'issue de l'examen parlementaire. Le président de la République l'a proposé aux acteurs calédoniens. Évidemment, je prendrais ma part en tant que chef du gouvernement à cette discussion ». Gabriel Attal a enfin appelé « chacune et chacun à se hisser au niveau de l'attention de cette situation (…) pour appeler collectivement à l'ordre, au calme et à la sérénité ».