La nouvelle génération 2024-2027 de contrat de développement a été signée par le haut-commissaire, Louis Le Franc, et le président de la province des Îles, Jacques Lalié, ce vendredi. Ces financements, auxquels l’État contribue à hauteur de 75 %, permettront de mener à bien douze opérations identifiées aux Loyauté. Un sujet de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.
Après la province Sud, la province Nord et la Nouvelle-Calédonie, c’est au tour de la province des Îles d’officialiser son partenariat financier avec l’État. Ce vendredi soir, le haut-commissaire Louis Le Franc et le président de la province des Îles Jacques Lalié ont signé la nouvelle génération 2024-2027 du contrat de développement entre l’État et les Loyauté. La somme s’élève à près de 4 milliards de Fcfp (33,52 millions d’euros), dont quasiment 3 milliards seront financés par l’État et 1,2 milliard par la province.
Douze opérations sont concernées. Côté investissements, le financement le plus important (840 millions de francs) va porter sur le projet d’aménagement du port de Tadine, à Maré, déjà inscrit au contrat précédent. Cette nouvelle enveloppe vient s’ajouter au plus de 3 milliards déjà investis et devrait permettre de construire la gare maritime et le dock. Par ailleurs, 300 millions de francs vont être également mobilisés pour l’extension et la réfection des pistes et des infrastructures aéronautiques d’Ouvéa, tandis que 140 millions iront à la mise en place d’une agropole (comprendre une technopole agro-alimentaire), l’installation de pépinières et d’un atelier de compost, à Lifou.
« Nous restons des partenaires de la France »
Outre les projets d’investissements, le contrat de développement 2024-2027 comprend trois opérations de fonctionnement : la bourse pour l’enseignement supérieur, la bourse pour l’enseignement primaire et secondaire et les chantiers d’insertion, pour un montant total d’1,25 milliards de francs (80 % État).
Un accompagnement de l’État particulièrement important pour les Loyauté, les trois îles subissant les effets de leur « double insularité » qui freine parfois leur développement, fait remarquer Louis Le Franc. Cette sixième génération de contrat représente ainsi l’occasion de « faire comprendre à ces populations que nous ne les oublions pas ». « Nous restons des partenaires de la France », souligne quant à lui Jacques Lalié, qui voit dans ce contrat l’occasion « d’ouvrir des perspectives » au bénéfice des Loyaltiens.
Il faudra toutefois veiller à ce que ces opérations parviennent à leur terme, avertit Louis Le Franc. Sur les 330 opérations inscrites au contrat 2017-2023 pour les collectivités calédoniennes (provinces et gouvernement), « 280 ont été abandonnées ou largement modifiées », déplore le haut-commissaire. « Nous ferons donc le point à la fin de chaque année sur ces projets pour s’assurer qu’ils soient tous menés à bien d’ici 2027. »
Baptiste Gouret pour Les Nouvelles Calédoniennes