Nouvelle-Calédonie : Couvre-feu allégé, malgré des violences toujours présentes

©Anthony Tejero / Les Nouvelles Calédoniennes

Nouvelle-Calédonie : Couvre-feu allégé, malgré des violences toujours présentes

Le couvre-feu en vigueur en Nouvelle-Calédonie, toujours en proie à des violences après plus de deux mois de crise, va être légèrement assoupli à compter de lundi, a indiqué vendredi le Haut-commissaire de la République dans l'archipel.

A compter de lundi 22 juillet, le couvre-feu sera ainsi en vigueur de 21h à 5h, et non plus de 20h à 6h, a annoncé Louis Le Franc dans un communiqué. « La sécurisation de l'archipel se poursuit », assure-t-il. L'assouplissement du couvre-feu s'inscrit « dans le cadre du retour progressif à la vie normale », selon le communiqué du Haut-commissaire qui précise que les mesures d'interdiction de transport et de port d'armes, ainsi que de vente d'alcool à emporter sont maintenues.

« Les forces de l'ordre progressent dans la sécurisation du territoire », écrit Louis Le Franc. « Néanmoins plusieurs actes de malveillance ont été commis au cours de la nuit et dans la matinée » vendredi, admet-il. Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'église de Vao, sur l'île des Pins, au sud de la Grande Terre, a été en partie incendiée. Mardi 16 juillet, c'est l'église de la mission de Saint-Louis, berceau du catholicisme dans l'archipel, qui avait été entièrement détruite par les flammes.

Le président du gouvernement calédonien, l'indépendantiste Louis Mapou, a condamné ces incendies criminels dans un communiqué, vendredi : « De tels actes, entachés d'irresponsabilité, mettent à mal les principes de fraternité et de partage qui constituent le socle de valeurs sur lequel s'est construite la société calédonienne ». « Aucun mécontentement ni aucune colère ne sauraient les justifier », estime Louis Mapou.

La Nouvelle-Calédonie est en proie à des violences depuis le 13 mai, lorsque la mobilisation des indépendantistes contre une réforme du corps électoral a dégénéré en émeutes, faisant 10 morts et plus de 2,2 milliards d'euros de dégâts. Plus de 2 000 personnes ont été interpellées.

 Avec AFP