Plus tôt ce mercredi, un communiqué commun signé par cinq partis politiques, indépendantistes et non indépendantistes, assurait « que des équilibres ont été identifiés et qu’un accord est possible », dans un contexte de vives tensions dans l’archipel. Un des signataires, l’UNI, dément l’avoir signé, et explique par la même occasion que ces discussions porteraient sur un « projet d’État fédéré ».
L’Union nationale pour l’indépendance (UNI) « s’inscrit en faux contre l’usage de ses insignes sur ce communiqué », a déclaré ce parti rassemblant au Congrès calédonien l'UPM et le Palika, dont le président du gouvernement calédonien Louis Mapou est issu. Dans son communiqué publié quelques heures après le communiqué commun, l’UNI dénonce « la méthode orchestrée par les autres signataires visant à invoquer la gravité de la situation pour justifier cet écart ».
Le-dit communiqué indiquait que « depuis le mois de décembre dernier, l’Union Calédonienne, l’Union Nationale pour l’Indépendance, l’Éveil Océanien, les Loyalistes et le Rassemblement-LR ont tenu de nombreuses réunions d’échange pour travailler à un accord sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie », alors que le chef de l’État a appelé à un accord global avant la fin juin, faute de quoi, il convoquerai le congrès pour inscrire l’ouverture du corps électoral provincial.
En outre, « les échanges se sont intensifiés ces dernières semaines et après des dizaines d’heures d’échanges, certaines formations politiques ou leurs représentants affirment aujourd’hui que des équilibres ont été identifiés et qu’un accord est possible. L’objectif est que cet accord calédonien soit validé le plus rapidement possible pour ensuite être présenté à l’État ». De quoi laisser un espoir en vue d’un accord global et un retour à la paix sur l’archipel.
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Toutefois, l’UNI précise ne plus participer à ces réunions depuis février dernier, et indique par la même occasion que ces discussions portaient sur « un projet d’État fédéré proposé par Le Rassemblement-LR et Les Loyalistes ». L’UNI « considère qu’il n’y a plus rien à attendre de ces discussions locales au regard du contenu de ce projet d’État fédéré et parce que l’État s’est obstiné à poursuivre devant le Parlement français l’examen du projet de loi constitutionnelle dégelant le corps électoral provincial ».
L’UNI affirme « qu’il n’a, en aucun cas, eu des « échanges intensifiées ces dernières semaines » avec le camp non indépendantiste, et encore moins avec ceux qui contribuent par leurs discours et leurs actes à l’embrasement de Kanaky-Nouvelle-Calédonie », et critique « des manœuvres politiques » et « un accord en catimini », dans un contexte de « déferlement de violence ».
L’UNI rappelle aussi l’exigence du FLNKS qui lors de son congrès de mars dernier, adoptait une motion affirmant que seul un retrait du texte de réforme et la mise en place d’une mission de médiation « afin de garantir l’impartialité de l’État » permettait la reprise des discussions. « C’est uniquement dans ce cadre fixé par le FLNKS que l’UNI envisage la poursuite des discussions devant nous permettre d’aboutir à un accord global ».
Les autres partis mentionnés dans le communiqué commun -l’Union calédonienne, l’Éveil océanien, Le Rassemblement-LR et Les Loyalistes- ne l’ont pas démenti.