Christopher Gygès vient de prendre la tête de Nouvelle-Calédonie tourisme (NCT) en mars. Le membre du 18e gouvernement projette de la faire évoluer en une agence d’attractivité. La future entité ne sera plus seulement chargée de la promotion touristique internationale et sera dotée d’un volet économique visant à attirer les investisseurs. Explications avec notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes.

Christopher Gygès vient de remplacer Mickaël Forrest – chargé de la promotion du tourisme international dans le précédent gouvernement – à la présidence du conseil d’administration de Nouvelle-Calédonie tourisme (NCT). Alors que c’est Alcide Ponga qui supervise la promotion internationale de la Nouvelle-Calédonie, cette nomination n’est pas un hasard et répond à un projet, celui de revoir l’objet et le fonctionnement de NCT. "On souhaite se doter d’une agence d’attractivité", annonce Christopher Gygès, qui gère justement ce nouveau portefeuille créé par le 18e gouvernement, "l’attractivité de la Nouvelle-Calédonie", avec ceux de l’économie, des finances et de l’emploi.

Changement de nom et de statut

Et plutôt que de "créer une nouvelle structure dans le contexte actuel", il a été décidé de "transformer" une déjà existante. Le choix s’est porté sur NCT. La future entité continuera bien à soutenir le tourisme et à assurer la promotion internationale en lien avec les provinces comme elle le fait actuellement, explique Christopher Gygès, mais la volonté est d’aller au-delà de ce seul secteur. Une partie "attractivité des investisseurs et des consommateurs" sera ajoutée. L’intégration de cet "important volet économique impliquera sûrement un changement de nom et de statut". Le sujet doit être évoqué lors du conseil d’administration prévu ce vendredi 4 avril.

Affecter une partie de la taxe croisière

Le budget de l’établissement (350 millions de francs en 2023) pourrait évoluer. Christopher Gygès compte y affecter une partie de la taxe croisière, adoptée au Congrès début mai 2024, mais toujours pas appliquée en raison d’une demande de seconde lecture du projet de loi de pays. Elle devrait "être votée prochainement" par les élus, assure le représentant. À l’époque, la répartition des gains (dont le rendement est estimé entre 700 millions et un milliard de francs par an sur la base d’un tarif de 1 500 francs par passager) avait fait débat. Visiblement, un consensus est en passe d’être trouvé. Christopher Gygès souhaite également que "les collectivités et les communes qui accueillent des croisiéristes puissent bénéficier de cette taxe croisière afin de s’en servir pour favoriser le développement et le renforcement de leurs infrastructures".

Par Les Nouvelles Calédoniennes