Ils sont 39 militaires du service de Santé des armées à avoir posé le pied en Nouvelle-Calédonie ce mercredi 27 octobre. Une équipe pluridisciplinaire qui va permettre la prise en charge de patients lourds et ainsi soutenir l'effort des soignants sur le terrain. Interview des représentants grâce à nos confrères de CALEDONIA.
Après 35 heures de vols à bord d'un avion affrété spécialement pour le détachement de renfort, 39 militaires du service de Santé des armées, médecins, infirmiers, aides-soignants, ont débarqué à l'aéroport de la Tontouta ce matin du mercredi 27 octobre.
L'équipe, pluridisciplinaire et expérimentée, est en capacité de gérer intégralement 5 patients de réanimation en autonomie, et ainsi soulager les équipes locales sous pression depuis l'apparition du variant Delta du Covid-19 sur le territoire.
Pour Emmanuel Bordier, médecin chef de service à la tête du détachement, interrogé par nos confrères de Caledonia.nc, il s'agit d'être rapidement au travail : «Je suis à la tête de ce qu'on appelle le MMR, Module Militaire de Réanimation, une structure spécialisée pour s'occuper de 5 patients de réanimation. Donc il y a des médecins anesthésistes-réanimateurs, des infirmiers anesthésistes, des infirmiers spécialisés en réanimation, des aides-soignants, tous rompus à la prise en charge de patients lourds de réanimation. Dans le détachement qui compose le mien, il y a à peu près 50% des médecins qui ont déjà fait une mission MMR, et pareil pour les paramédicaux. Tout mon travail va être focalisé sur le plus rapidement être opérationnel, pour rapidement pouvoir prendre des malades et soulager nos camarades du centre hospitalier territorial».
Valéry Putz, Général commandant des Forces Armées de la Nouvelle-Calédonie (FANC), détaillait quant à lui les raisons de ce renfort des forces armées. «Dans le cadre de l'opération Résilience, qui est la contribution des armées françaises à la réponse à la crise sanitaire, ce module vient renforcer les capacités sanitaires dans les conditions décrites par le Haut-commissaire, à la demande du gouvernement de Nouvelle-Calédonie. Le détachement restera autant que nécessaire, mais en fonction également des autres priorités, car évidemment, ces moyens ne sont pas multipliables, ils correspondent à des capacités qui sont relativement uniques, et ils sont répartis et employés en fonction des grandes priorités stratégiques. C'est ainsi qu'actuellement, une partie est déployée en Guyane».
Damien CHAILLOT
