Nickel, crise sanitaire et gouvernementale, référendum : Le Palika décortique les dossiers calédoniens lors de son Assemblée générale

Nickel, crise sanitaire et gouvernementale, référendum : Le Palika décortique les dossiers calédoniens lors de son Assemblée générale

Le Parti de Libération Kanak (Palika), tenait une assemblée générale ce samedi 17 avril à Canala. De nombreux sujets étaient à l'ordre du jour dans une activité territoriale particulièrement chargée, entre dossiers du nickel, crise sanitaire, crise gouvernementale et mise en place du troisième et dernier référendum pour l'indépendance.

C'est au sein de la tribu d'Emma de Canala que le Palika réunissait ses responsables de comités régionaux, élus et militants, autour des nombreuses questions d'actualité qui agitent le territoire. Des débats marqués par les doutes au sujet de la reprise de l'Usine du Sud, même si tous s'accordent sur le bien-fondé du retour de la paix sociale dans ce dossier, tandis que le sujet lié des quantités de minerai vouées à l'exportation divise toujours.

La non-implication des indépendantistes dans le dossier de la crise sanitaire était également critiquée au sein même du parti, tandis que le dossier du 17ème gouvernement, toujours dans l'attente de l'élection de son président depuis maintenant 2 mois, soulevait également nombre de questions. Un ensemble d'interrogations englobées dans le cadre de discussions avec l’État à Paris prévue fin mai, mais là aussi, l'incertitude est de mise quant au format choisi et à la participation du Palika.

C'est un ensemble d'incertitudes qui marque donc cette assemblée générale du Palika. Seule constante, la volonté de placer Louis Mapou à la tête du 17eme gouvernement, le groupe UNI-Palika ne donnera pas sa voix au second candidat indépendantiste, Samuel Hnepeune de l'UC-FLNKS.

Charles Washetine, porte-parole du Palika, résumait la position du groupe au micro de Caledonia.nc :  « Nous défendons la candidature de Louis Mapou parce que c'est un militant de longue date. (…) Monsieur Mapou à un parcours de militant, il a été à l'occasion de la période des années 80, il fait partie de ceux qui ont popularisé la lutte du peuple Kanak, il a assumé un certain nombre de responsabilités dans des secteurs aujourd’hui que l'on estime essentiels, dans la configuration d'un pays futur, à gérer notamment la politique de la mine en étant directeur de SOFINOR, avoir été directeur de l'ADRAF, quand on connaît la problématique que représente le foncier. Il a été aussi signataire des accords d'Oudinot qui s’inscrit dans le prolongement de Matignon. Il a participé aussi d'une certaine manière à la réflexion sur l'accord de Nouméa, l'accord de décolonisation. Alors même qu'au sortir de la dernière consultation, une progression s'est opérée dans l’opinion calédonienne sur l'idée que l'indépendance, aujourd’hui, est inéluctable, je pense que le candidat que propose l'UNI est mieux à même d'assumer les responsabilités au sein du gouvernement ».

Damien Chaillot