Nickel calédonien : Glencore se retire de l’usine du Nord, qui entre dans une « phase de transition » de six mois

©Baptiste Gouret / LNC

Nickel calédonien : Glencore se retire de l’usine du Nord, qui entre dans une « phase de transition » de six mois

L’annonce du départ de Glencore, actionnaire à 49 % de l’usine du Nord a été rendue publique ce lundi, faute d’avoir trouvé un accord financier « acceptable ». Dans ce contexte, l’outil industriel entame une phase de transition de six mois, durant laquelle les emplois seront maintenus, dans l’espoir de trouver un nouveau repreneur. Explications de notre partenaire Les Nouvelles Calédoniennes. 

Le bruit courait depuis quelques jours. L’annonce du retrait des parts de Glencore de l’usine du Nord vient officiellement de tomber, ce lundi en fin d’après-midi, par la voie d'un communiqué signé de Neil Meadows. Le président de Koniambo Nickel annonce qu’après plusieurs semaines de discussions entre la SMSP (qui détient 51% des parts de l'usine), Glencore (49%), la direction de Koniambo Nickel et l’État, « aucune solution alternative de financement acceptable par Glencore » n’a pu être trouvée.

Et ce, alors que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire a proposé le 6 février dernier, un financement de 200 millions d’euros, soit près de 24 milliards de francs, de la part de l’État afin de garantir la pérennité de l’usine. Une offre déclinée donc par Glencore. Dans ce contexte, les actionnaires de Koniambo Nickel, réunis en assemblée générale ce lundi 12 février, ont pris la décision d’ouvrir une « phase de transition », durant laquelle un processus pour vendre les parts de Glencore sera engagé par Glencore lui-même. Pendant cette phase, les opérations du site industriel seront suspendues.

Les emplois maintenus pendant six mois

Les installations seront maintenues « chaudes », c’est-à-dire qu’elles seront alimentées en énergie afin de préserver leur intégrité en vue d’un redémarrage « dès que possible ». « La totalité des opérations continuera à être réalisée dans le respect le plus strict de l’environnement et de la sécurité », assure Neil Meadows, qui précise que le site industriel conservera cette configuration de transition pendant six mois, phase durant laquelle l’emploi de tous les salariés locaux de Koniambo Nickel sera maintenu.

« Les opérations de suspension débuteront sans délai et seront réalisées de façon calme et progressive, précise le communiqué. Un dispositif d’informations sera mis en place avec nos différentes parties prenantes pour les informer sur la phase de transition, ainsi que sur les éventuelles informations concernant notre avenir. »

Anthony Tejero pour Les Nouvelles Calédoniennes