En procédure de sauvegarde depuis avril 2021, le quotidien Les Nouvelles Calédoniennes a annoncé la fermeture de ses rotatives et donc, l’arrêt de la diffusion de son journal papier pour se concentrer sur le numérique. C’est une page qui se tourne pour la presse calédonienne et ultramarine.
« C'est un moment difficile que traverse le personnel de cet outil unique en Nouvelle-Calédonie » a écrit le Directeur général du Groupe Melchior et Directeur de publication des Nouvelles Calédoniennes, Yves Delauw. Le quotidien calédonien a annoncé l’arrêt prochaine de sa diffusion papier, souhaitant se concentrer sur son offre numérique, et sur la parution prochaine d’un magazine hebdomadaire.
« Votre journal, Les Nouvelles Calédoniennes, fait face à d'importantes difficultés financières depuis plusieurs années. Nous vous avons déjà alertés et nous continuerons bien entendu de vous informer de l'évolution de la situation. Malgré les efforts, l'ingéniosité mais aussi les sacrifices des salariés, malgré le soutien financier de nos actionnaires calédoniens, la crise sanitaire et le conflit en Europe n'ont fait qu'amplifier le bouleversement de notre modèle économique ».
« En avril 2021, devant la rapide dégradation de nos comptes, nous avions décidé de nous placer en procédure de sauvegarde » rappelle encore Yves Delauw. Une procédure qui a impliqué « une période d'un peu plus d'un an durant laquelle nos dettes ont été « gelées » sous le contrôle du tribunal de commerce de Nouméa ». « Nous nous sommes retroussé les manches afin d'imaginer un avenir pour le seul quotidien d'information de Nouvelle-Calédonie. Tout de suite, avec l'aide de l'État, qui a accru son soutien à la presse d'outre-mer, nous avons recherché un éventuel repreneur en Métropole et dans la région. À ce jour, aucun investisseur n'a hélas formulé une offre sérieuse », poursuit-il.
Après plusieurs mois de réflexion sur l’avenir du quotidien, ses salariés et journalistes ont donc décidé de changer le mode de diffusion des Nouvelles Calédoniennes au 1er janvier prochain, date à laquelle le journal ne paraîtra plus en version papier mais uniquement en version numérique. Cet arrêt n’est pas sans rappeler le sort des autres anciens titres du groupe Hersant en Outre-mer : France-Antilles sauvé in extremis de la fermeture par Xavier Niel ou encore, Les Nouvelles de Tahiti disparues en 2013 et la Dépêche de Tahiti, dont le dernier numéro est paru en mai dernier.