Législatives 2024 : En Nouvelle-Calédonie, les indépendantistes affichent leur unité avant le second tour

©Facebook / Omayra Naisseline

Législatives 2024 : En Nouvelle-Calédonie, les indépendantistes affichent leur unité avant le second tour

A l'approche du second tour des élections législatives anticipées, le FLNKS et les représentants des mouvements nationalistes calédoniens se sont réunis mercredi pour afficher leur unité devant la presse autour des candidats indépendantistes Union calédonienne.

L’objectif était de montrer un camp rassemblé uni alors que le Front indépendantiste est traversé par des divergences qui avaient conduit au report du dernier Congrès du FLNKS, prévu le 15 juin, et empêché la désignation de candidatures sous la bannière FLNKS dans les deux circonscriptions de l'archipel.

Cette unité vise à « positionner deux indépendantistes à l’Assemblée nationale », comme l’a rappelé Laurie Humuni, suppléante d’Omayra Naisseline, candidate dans la première circonscription, lors d'une conférence de presse à Dumbéa. Elle a aussi souligné les scores « historiques » des candidats indépendantistes au premier tour. Emmanuel Tjibaou, fils de Jean-Marie Tjibaou, leader de l’Union calédonienne assassiné en 1989, est ainsi sorti en tête dans la deuxième circonscription, devant Alcide Ponga, le candidat non indépendantiste Rassemblement-LR.

Dans la première circonscription, Omayra Naisseline, talonne de 2 000 voix le député sortant non indépendantiste Renaissance, Nicolas Metzdorf, menant campagne avec le candidat Rassemblement-LR. Nicolas Metzdorf était rapporteur du projet de loi sur le dégel du corps électoral qui a provoqué la colère des indépendantistes. « Nous nous sommes levés pour aller faire entendre la voix du peuple autochtone, des Océaniens et des Calédoniens qui croient encore au vivre ensemble », a déclaré Omayra Naisseline.

Emmanuel Tjibaou souhaite quant à lui porter « un message d’espoir » pour la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie. Il lie son engagement aux enjeux de « sortie de crise » et de reprise du « chemin du dialogue », conditionnée par « un partenaire (l’État) qui soit solide et qui soit impartial ». En cas d’élections, les candidats n’ont pas encore pris de décision au sujet du groupe au sein duquel ils siègeraient. Ces derniers mois, les indépendantistes calédoniens ont cependant reçu de nombreux soutiens de la gauche.

Avec AFP