La danse traditionnelle kanak rentre au Conservatoire de la Nouvelle-Calédonie

© Calédonie Tourisme

La danse traditionnelle kanak rentre au Conservatoire de la Nouvelle-Calédonie

Une politique de diversification des pratiques artistiques pour le Conservatoire de musique et de danse de la Nouvelle-Calédonie (CMDNC), et une nouvelle forme de transmission de la culture kanak, l’établissement a signé une convention avec l’association culturelle du Wehr, ce jeudi 2 février 2023, afin d’intégrer la danse traditionnelle kanak au sein de ses enseignements.



Officialisation en présence de Mickaël Forrest, membre du gouvernement chargé de la culture et président du conseil d’administration du CMDNC, la danse traditionnelle kanak est dorénavant incorporée aux enseignements du Conservatoire, après l’introduction des cours et des ateliers de ukulélé en 2021.
Une volonté de diversification pour le CMDNC, mais aussi de transmission des cultures dites populaires dans le cursus danse. L’année 2023 le montre, avec l’apparition dans les cursus de la danse traditionnelle kanak et de la danse hip hop.

Objectif affiché, contribuer au développement d’esthétiques nouvelles, élargir l’accès à l’enseignement artistique, mais tenir compte de la réalité culturelle locale, comme l’explique Pascale Doniguian, directrice du CMDNC :  L’idée est de bien s’ancrer dans le paysage culturel du pays. Un conservatoire à Nouméa n’est pas le même qu’un conservatoire en Métropole. En Métropole, les conservatoires ont su s’intégrer à leurs traditions régionales. Nous devons nous aussi trouver des places pour ce qui fait la culture du pays ».

le Conservatoire de musique et de danse de la Nouvelle-Calédonie a signé une convention avec l’association culturelle du Wehr © Gouvernement de Nouvelle-Calédonie 


Enfin, il s’agit également d’offrir un cadre pour développer les pratiques artistiques des amateurs, grâce à un espace adapté et structuré, mais aussi permettre l’opportunité pour les danseurs d’obtenir des certifications et une manière de valoriser et de légitimer ces pratiques, comme le détaille Mickaël Forrest : « Cela fait plus de dix ans que nous développons un certain nombre d’actions autour du département des musiques traditionnelles. Aujourd’hui nous concrétisons une volonté commune de créer les bonnes conditions pour inscrire des projets qui vont permettre aux jeunes des quartiers, du Grand-Nouméa, des tribus, de trouver un cadre à travers la pratique de la danse ».

Afin de mettre cela en pratique sur le territoire, c’est l’association du Wehr, à l’expérience reconnue et dont la troupe de danse a participé à plusieurs festivals culturels dans le Pacifique et en Europe, investie dans la transmission des pratiques culturelles et artistiques traditionnelles depuis sa création en 1992, qui a été choisie par assurer les enseignements au Conservatoire.
 

Damien CHAILLOT