Isabelle Lebon est professeur de Sciences Economiques à l’Université de Caen Normandie et directrice adjointe de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines (MRSH). Membre de l’UMR Centre de la Recherche en Economie et Management (CREM), elle est aussi associée au laboratoire Larje de l’Université de la Nouvelle-Calédonie. Caroline Gravelat est Maître de Conférences associée en Droit Public à l’Université de la Nouvelle-Calédonie et membre du Laboratoire d’Etudes Juridiques et Économiques (Larje). Elle est également membre de la PIPSA, Pacific Islands Political Studies Association. A l’occasion des Journées Économiques des Outre-mer, elles présentent en avant-première un ouvrage portant sur l’étude des différents territoires de la zone océanienne.
L’Océanie compte parmi les plus vastes régions du monde. Mais contrairement aux autres régions, elle ne se définit pas par une continuité territoriale, c’est le Pacifique qui fait le lien culturel, politique et économique entre les terres océaniennes. Ses habitants définissent l’Océanie comme le « continent du Pacifique bleu ». Ce continent, le plus petit en termes de superficie émergée et le moins peuplé, est aussi le plus méconnu de l’Europe en dépit de son importance grandissante.
La forte croissance de l’Asie de l’Est et le recentrage annoncé des intérêts américains vers l’Indopacifique placent le Pacifique océanien dans le nouveau centre de gravité du monde. Les alliances historiques des territoires océaniens sont bousculées par la montée en puissance de la Chine et sa volonté d’étendre son influence sur son voisinage, alors que les États-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, le Royaume-Uni et la France s’y réinvestissent pour ne pas lui laisser trop d’espace.
Lire aussi : La première édition des Journées Economiques de l’Outre-Mer (JEOM) du 11 au 13 octobre à Paris
Au-delà des questions géopolitiques, l’Océanie est en première ligne des défis liés au changement climatique. Les économies océaniennes comptent parmi les plus exposées aux catastrophes naturelles et certains de leurs territoires seront les premiers à devenir totalement inhabitables suite à la hausse du niveau de la mer. L’importance de ces enjeux impose d’améliorer notre connaissance de cette région du monde. « L’Océanie, panorama économique et institutionnel » entend contribuer à répondre à ce besoin.
L’ensemble des territoires de ce continent y sont étudiés pour présenter leurs aspects institutionnels, économiques et sociaux et appréhender les relations qu’ils entretiennent entre eux comme ceux qui les lient économiquement au reste du monde.
Ces différents aspects sont étudiés au travers de 6 chapitres :
1 – L’Océanie un continent unique. Caroline Gravelat
2 – « Le Continent du Pacifique bleu », un espace géopolitique en mutation. Caroline Gravelat
3 – Production et échanges dans les économies océaniennes en 2018. Frédéric Chantreuil et Isabelle Lebon
4 – Caractéristiques socioéconomiques des petites économies insulaires du Pacifique. Amélie Chung, Laïsa Ro’i et Kathleen Wright
5 – La croissance dans les économies océaniennes. Frédéric Chantreuil et Isabelle Lebon
6 – Evolution de la productivité globale des facteurs de quatre économies océaniennes : Australie, Fidji, Nouvelle-Zélande, Tonga. Frédéric Chantreuil, Isabelle Lebon et Thérèse Rebière
Lire aussi : INTERVIEW. Journées économiques de l’Outre-mer : La conférence ARUM, une rencontre à la fois académique et économique
« L’Océanie, panorama économique et institutionnel » paraîtra début 2023 aux Presses Universitaires de la Nouvelle-Calédonie (PUNC).
Les différents chapitres sont d’ores et déjà disponibles sur le lien suivant :
https://larje.unc.nc/wp-content/uploads/sites/2/2022/09/Cahier-du-Larje-20221.pdf
