Après avoir accompagné Gérald Darmanin en visite en Nouvelle-Calédonie, le ministre délégué chargé des Outre-mer s’est rendu à Wallis et Futuna pour une visite de deux jours sur ce territoire, le plus éloigné de l’Hexagone.
Cela faisait quatre ans, après Annick Girardin, que les Wallisiens et Futuniens n’avaient pas accueilli un ministre. Et comme la tradition le veut, Jean-François Carenco a été reçu par une cérémonie du kava royal, organisé par le royaume d’Uvea (nom originel de Wallis). « J’essaye de mettre l’État derrière ce territoire » a déclaré le ministre. « Il est important de connaître ces territoires, de connaître les gens, d’aller sur les territoires pour apporter le signe tangible de la fraternité républicaine ».
« Trois principes qui animent ma pensée » a poursuivi le ministre, « le respect de votre culture, coutume, identité ; la concertation et le dialogue, je suis venu pour écouter, travailler ensemble, être attentif à vos attentes et vos préoccupations ; et le consensus ». « C’est par le dialogue que nous pourrons faire émerger des solutions partagées » a insisté le ministre, estimant que « ce n’est pas à l’État de décider », mais aux habitants de l’archipel de proposer des solutions qui seront accompagnées par l’État.
Sur place, il s’est notamment rendu à la ferme solaire du village de Lavegahau dans le Sud de Wallis, inaugurée en sa présence. Pour le ministre, l’énergie solaire est « faisable, jouable » et « ne coûte rien ». Jean-François Carenco a salué le choix d’Engie Pacifique sud d’installer une ferme solaire par district. « Une fois l’installation faite, cela représente des emplois locaux (…) et une recette pour les districts. (…) C’est bénéfique partout », a-t-il ajouté. La prochaine étape pour cette ferme solaire est le stockage, et à l’échelle de l’archipel, il s’agit d’atteindre les 50% d’énergies renouvelables en 2030, et 90% en 2050.
Autre rendez-vous ce lundi : l’inauguration de la première maison d’accueil des victimes de violences domestiques de l’association « Osez Lea Ki Aluga », toujours à Wallis. Un « effort et un combat pour l’égalité » qui s’est chiffré à 70 millions de Fcfp. « Il faut dire fortement que la République c’est l’égalité, c’est la lutte contre les violences faites aux femmes » et « cette lutte ce fait sur tous les territoires de l’archipel de France », a assuré le ministre qui a, par la même occasion, annoncé le soutien de l’État pour les autres projets de l’association.
Dans la même journée, le ministre s’est aussi entretenu avec le président de l’Assemblée territoriale et naturellement, le préfet administrateur supérieur, les parlementaires, la CCIMA, la fédération du BTP, ou encore la fédération patronale. Il a aussi participé à une table ronde avec la jeunesse de Wallis. Mardi, le ministre est attendu à l’hôpital de l’archipel avant de s’envoler pour Futuna, où l’attend une nouvelle cérémonie du kava royal organisé par le royaume de Sigave. Il doit notamment visiter le chantier du quai de Leava avant de revenir sur Wallis.