Réunis ce vendredi 5 novembre 2021, le Medef, la Fédération du commerce, et le syndicat des restaurateurs ont donné une conférence de presse afin d'exprimer leur mécontentement et leur incrédulité après l'annonce du gouvernement de maintenir un confinement strict lors des deux prochains week-ends.
L'incompréhension teintée de colère, c'est ce qui ressort de la conférence de presse commune des commerçants et restaurateurs, appuyés par le Medef, après l'annonce du confinement strict lors des deux prochains week-ends actés par le gouvernement de Nouvelle-Calédonie ce mercredi 3 novembre.
Une fermeture injustifiée au vu des données sanitaire du territoire qui mettent en avant un fort recul de l'épidémie, mais le fait que de nombreuses mesures ont été mises en œuvre par les commerçants afin de faire respecter les protocoles sanitaires au sein de leur établissement. Une injustice selon le groupement, qui rappelle la situation précaire de nombreuses entreprises du Caillou, parfois au bord de la fermeture.
Évoquant les pertes financières conséquentes, et le fait qu'un tiers du chiffre d'affaires est réalisé le week-end, d'autant plus à l'approche des fêtes de Noël, mais aussi le coût important du chômage partiel, la mesure de confinement strict ne passe pas auprès des 3 organisations, qui disent être oubliées par l'exécutif. En substance, Mimsy Daly, présidente du Medef, résume : “notre sentiment, c’est qu’on ne fait pas partie du problème”.
En parallèle, c'est le monde du bâtiment qui rejoint les rangs des contestataires, le secteur du BTP, déjà fortement impacté en Nouvelle-Calédonie, pris dans une crise structurelle depuis plusieurs années, pousse un cri d'alarme au travers du collectif Alliance Urgence Construction, interpellant le gouvernement et appelant à la mise en œuvre urgente de politique publique permettant la relance de nouveaux chantiers et de projets structurants pour la filière.
La crise sanitaire et le maintien d'une politique de restriction stricte font donc grincer des dents de nombreux acteurs économiques du territoire, déjà plongés dans l'incertitude institutionnelle à un peu plus d'un mois du troisième et dernier scrutin pour l'autodétermination du territoire prévue le 12 décembre 2021.
Damien Chaillot