Coup d’envoi de la Quinzaine de l’Innovation publique en Polynésie

Coup d’envoi de la Quinzaine de l’Innovation publique en Polynésie

Ce lundi matin à la Polynesian Factory de la commune de Pirae, sur l’île de Tahiti, était donné le coup d’envoi de la Quinzaine de l’Innovation publique 2021. Jusqu’au 22 octobre prochain, il s’agira pour l’administration de se développer, se moderniser et promouvoir ses services tout en mettant en place de nouveaux outils pour ses agents. Une convention entre diverses institutions du territoire et le haut-commissariat a été signée pour encadrer les avancées techniques attendues. Explications de notre partenaire Radio 1 Tahiti.

Pour la directrice générale du Syndicat pour la promotion des Communes de la Polynésie française, Ivana Surdacki, ce partenariat vient répondre à un besoin d’amélioration de la qualité des services et de leur accessibilité. « Travailler ensemble » est le mot d’ordre. Il convient pour les institutions de favoriser les relations et le partage entre elles pour se perfectionner. La directrice générale du SPCPF rappelle qu’au final, le seul but de cette démarche est d’améliorer les services pour les administrés.

Quinze jours pour rendre l’administration plus innovante 

Alors que cette quinzaine s’ouvre par la signature de la convention qui va encadrer les innovations au sein des différents services, de nombreuses pistes d’amélioration se profilent pour la fonction publique, notamment par la formation. 

Effectivement, au programme de ces quinze jours, ce sont plus d’une quarantaine d’actions qui seront menées. Tables rondes, événements en live et vidéos seront disponibles afin de former les fonctionnaires et les élus, premières cibles de cet événement. C’est l’occasion pour les fonctionnaires de s’essayer à de nouvelles méthodes de travail ou encore à des outils numériques plus modernes qu’ils ne maîtrisent pas encore. 

Néanmoins, le grand public, c’est-à-dire les usagers, aura un également le temps d’une journée, un rendez-vous avec l’innovation publique : le vendredi 15 octobre, ils pourront assister à des présentations en ligne axées sur l’accessibilité des services et leurs nouveaux modes de fonctionnement. Des ateliers en présentiel (sur inscription) auront également lieu.  

Le Pays, l’Assemblée de la Polynésie française (APF), la Chambre de Commerce (CCISM), le Conseil économique social environnemental et culturel (Cesec), le Syndicat pour la promotion des Communes de la Polynésie française (SPCPF), le Centre de gestion et de formation (CGF), la Caisse de prévoyance sociale (CPS) ainsi que le Haut-Commissariat sont tous signataires de la convention-cadre.  

Ce partenariat inclut la mise en place de maisons de service au public « Fare natira’a » où les usagers les plus éloignés des administrations trouveront du matériel et des conseils. Un programme de formation à l’innovation publique est également prévu pour renforcer les compétences des agents, tandis que le réseau interne à l’administration de « facilitateurs » mis en place en 2018, poursuit son travail de formation, de séminaires et de modernisation des techniques. La modernisation de l’administration est un travail de longue haleine qui continuera sur cinq ans.  

La crise sanitaire prolongée a mis en évidence les limites de la fonction publique, notamment autour du télétravail, par exemple, qui peine à trouver un cadre légal en Polynésie française. Ainsi, cette coopération interinstitutionnelle assez unique va devoir faire ses preuves dans la durée. Christelle Lehartel, ministre de l’Éducation, de la modernisation de l’administration, chargée du numérique, précise qu’un contrôle annuel de l’évolution de ce projet aura lieu. Un travail à long terme qui permettrait d’améliorer l’image de l’administration, espère la ministre. 

Torea Combe pour Radio 1 Tahiti