En son dernier jour de déplacement, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu inaugurait le centre médical de Pamandzi, le site Martial Henry. L’occasion pour le ministre de rappeler l’importance d’augmenter l’offre locale de soins, avec l’arrivée prochaine du second hôpital du 101ème département. Ou quand la démographie impose une nécessaire adaptation. Un reportage de notre partenaire France Mayotte Matin.

« Dans tous les territoires de la République, on doit avoir un accès aux soins convenables, universel, parce que c’est la promesse Républicaine. Et on sait très bien que dans les territoires d’outre-mer, cela repose essentiellement sur l’offre de santé publique. »
Une offre qui, comme le reconnait le ministre lui-même, laisse encore à désirer au sein du 101ème département. Mais selon l’actuel locataire de la rue Oudinot, « il y a une montée en charge progressive, lente peut-être au regard de certains, mais concrète ». Et l’on peut aisément remplacer ces quelques « certains » par les malades résidant dans les nombreuses zones désertiques sur le plan médicale, à l’instar de Petite-Terre jusqu’à il n’y a pas si longtemps.  Et sur cette montée en charge progressive, le ministre poursuit : « Il suffit de visiter ces lieux pour s’en rendre compte.

Sur l’offre de soins à Mayotte, et notamment en Petite Terre pour lequel sur les deux communes on avait un besoin de renforcer cette offre, c’est vrai pour la maternité, c’est vrai pour les premières urgences, c’est vrai pour un certain nombre de soins médicalisés pour lesquels 27 ou 28 millions d’euros ( ndlr sont apportés) , c’est un engagement important de l’État, nous venons apporter cette offre de soins ici. »

Et le ministre de continuer sur l’essence même du besoin constant d’une offre de soins locale en expansion : la démographie explosive. « C’est une affaire de bon sens : on ne peut pas avoir une pression démographique importante et certains disent que c’est l’immigration, je pense qu’il faut se tenir en prudence aussi par rapport à ces affirmations, tout simplement aussi la démographie même endogène à l’archipel, est positive. Dès lors que la démographie est positive, il n’y a pas besoin d’être bon en mathématiques pour se rendre compte qu’on a besoin d’augmenter l’offre hospitalière ».

Ainsi l’une des réponses du Gouvernement relève d’un « maillage par proximité », et c’est ce que le ministre entendait annoncer hier : « je suis venu dire ici que c’est toujours une priorité du Gouvernement, que les sommes sont inscrites dans les lois de finance, et que dans les jours prochains ou dans les semaines prochaines, un choix de terrain, de localisation de ce second hôpital devra être fait, sur la base de critères objectifs. »

Du progrès donc, et une « rapidité » annoncée pour la sortie de terre de ce second hôpital décrit par le ministre des Outre-mer comme « une urgence absolue pour l’ensemble du territoire.

Mathieu Janvier