Jacques Tillier, Directeur du Journal de l’île de La Réunion (JIR) se déclare candidat aux élections sénatoriales. Quelle indépendance journalistique pour le JIR s’il est élu ? s’interroge notre partenaire L’Info.re dans ce sujet.

Jacques Tillier, journaliste, et directeur du JIR se verrait bien en politique. C’est au micro de RTL Réunion ce mardi matin qu’il a annoncé ses ambitions. « Je vais y aller parce que j’ai des convictions, je suis de droite. J’assume et je n’en ai pas honte. Je vais y aller parce que à force de faire le job des élus de droite ou certains ténors de droite, je me suis dit pourquoi pas y aller directement puisqu’ils ne font pas le job ».

Connu pour son franc parler, les petits arrangements de la classe politique qu’il révèle au grand jour, Jacques Tillier est considéré par ses partisans comme celui qui dénonce. Personnage décrié par ses détracteurs qui le qualifient de colporteur, intéressé, misogyne dans une tribune, sa candidature pose aussi la question des liens entre média et politique. 

« C’est quelqu’un qui a effectivement pas mal d'idées. Qui est un peu en dehors du moule on va dire. Entre ses projets personnels et ce qu’il veut faire voter, je ne suis pas trop au courant... ». « Le JIR va certainement passer d’un côté politique », « Je pense qu’il a le droit », « soit on est un politique, soit on est un journaliste », déclarent plusieurs passants interrogés. 

Jacques Tillier exclut sa démission y compris en cas de victoire aux élections. « Je ne me servirai jamais du titre pour faire campagne et une fois sénateur, si je suis élu, les journalistes continueront de faire ce qu’ils ont à faire ». Ainsi, l’indépendance du JIR ne sera pas remise en question par une éventuelle élection. C’est donc la promesse de Jacques Tillier que les observateurs croiront ou pas... 

L’Info.re