L’ouverture d’une Unité de Recherche clinique à Mayotte ouvre des perspectives plus qu’intéressantes pour le secteur de la santé et l’attractivité du territoire. Des recherches qui pourront profiter aux habitants de l’île et bien au-delà. Les attentes sont fortes et les médecins sont satisfaits de voir cette structure prendre place au CHM. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.
Mayotte va-t-elle bientôt devenir une référence de la recherche clinique dans le bassin sud de l’océan Indien, voire au-delà ? Le secteur de la santé connaît des difficultés, mais ce n’est pas pour autant que ça n’avance pas. Ce mercredi 9 octobre 2024, au CHM, l’Unité de Recherche clinique (URC) a été inaugurée par le directeur de l’ARS, Serge Albarello, et le directeur du CHM, Jean Mathieu Defour, en présence de Maxime Ahrweiller, la SGAR et du professeur Pablo Bartolucci.
Pour ce dernier, « les attentes sont énormes », explique-t-il en soulignant que cela « va être profitable à toute l’île ». C’est un projet très important pour Mayotte qui vient de voir le jour, et encore plus pour la population et tous les malades qui pourraient bénéficier des avancées majeures dans la recherche médicale. Du matériel de qualité, des contributions et des avancées d’ordre mondial, ou encore des collaborations à l’échelle nationale et internationale sont attendues.
Mayotte, plaque tournante de la recherche clinique ? Il est permis d’y croire. Les chercheurs cliniciens pourraient trouver en Mayotte un territoire idéal pour mener à bien leurs études de recherche avec des maladies et des infections qu’on ne trouve plus dans l’Hexagone. La drépanocytose, par exemple, qui est la maladie génétique la plus fréquente sur l’île, pourrait permettre à des médecins de faire des avancées majeures sur le sujet. À noter qu’en Afrique, 1 enfant sur 2 meurt de cette maladie, avec une durée de vie de 18 ans. La présence de cet outil à Mayotte prend tout son sens.
Pour le Docteur Chamouine, le coordinateur médical de cette URC, « c’est une satisfaction parce que ça n’a pas été facile vu le contexte », souligne-t-il. Il souhaite également que cela devienne un guichet unique pour les projets de recherche clinique, que cela fasse « entrer de la rigueur scientifique dans les soins, ce qui permettra d’élever de manière globale le niveau de soin au patient et qui peut être aussi un phare d’attractivité pour les jeunes cliniciens chercheurs ».
Le CHM se dote d’un outil qui aura aussi l’ambition de fidéliser les médecins et de jouer un rôle majeur dans l’attractivité. Des médecins de l’hôpital ont fait part de leur satisfaction que cette URC voie le jour au CHM. Il est bon de constater que malgré les difficultés du territoire, les acteurs de la santé sont mobilisés pour le bien de tous.
Anthony Maltret pour France Mayotte Matin