« Mettre en avant le savoir-faire accumulé », avec une nouvelle campagne de communication de la filière sucre à La Réunion

« Mettre en avant le savoir-faire accumulé », avec une nouvelle campagne de communication de la filière sucre à La Réunion

Valoriser le sucre Réunionnais, mais surtout le savoir-faire et l’expérience qui permet aujourd’hui à la filière emblématique du territoire d’être le leader sur le marché européen. « Notre île, notre sucre, une alchimie unique », c’est le nom de la nouvelle campagne de communication, présentée par Sylvie Lemaire, déléguée générale du syndicat du sucre, au micro de nos confrères de Linfo.re.

« Cette nouvelle campagne a pour titre notre île, notre sucre, une alchimie unique. Ce que nous souhaitons mettre en avant, c’est vraiment le savoir-faire accumulé depuis des centaines d’années à La Réunion, qui a permis d’obtenir un sucre de qualité, un sucre qui est unique en Europe. C’est du sucre naturel de canne qui est commercialisé sur le marché européen. Nous avons voulu mettre en avant l’expérience accumulée aussi bien au niveau des champs, les planteurs de cannes qui cultivent les champs, qui approvisionnent les sucreries ; mais aussi de nos usines sucrières ».

Paradoxalement, malgré l’excellence de la filière, l’origine Réunionnaise n’est pas forcément mise en avant. Mais les choses tendent à changer : « Notre travail est reconnu aujourd’hui, puisque certains opérateurs qui commercialisent nos sucres en Europe, commencent à apposer l’origine Réunion (…) Ce savoir faire est de plus en plus connu ».

Malgré une période très difficile à l’international en raison de la crise sanitaire, l’exportation de sucre tient la barre et à pu profiter de son statut de leader pour maintenir le cap : « La période est compliquée mais s’agissant du sucre on a pu gérer l’approvisionnement. Nous approvisionnons le marché local et nous participons à ce titre à l’autonomie alimentaire mais la production de sucre de La Réunion à cette spécialité, elle est exportée sur le marché européen. 93% de la production va sur le marché européen. Nous commercialisons dans toute l’Europe. (…) Nous représentons 80% de la production de sucre de canne européenne ».

Les planteurs constatent de leur côté 3 années difficiles, notamment en raison d’incidents climatiques. Un cyclone en 2018, une année de sécheresse rare en 2020. Des conflits ont émaillés les relations entre les planteurs et les industriels, les planteurs demandant une nouvelle manière de rémunérer la Canne. Une question a laquelle Sylvie Lemaire botte en touche : « On est a deux ans d’une nouvelle convention Canne, donc on a le temps, tous les sujets seront mis sur la table, l’objectif c’est qu’on trouve un accord qui satisfasse l’ensemble des parties ».

Damien CHAILLOT