Un substitut du procureur de la République et une juge des enfants ont prêté serment vendredi à la Chambre d’appel de Mamoudzou. Un renfort pour le Tribunal judiciaire de Mamoudzou qui sera bénéfique pour le travail de la Justice qui ne connait pas de repos. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.

 Ce vendredi, la Chambre d’appel de Mamoudzou était bien garnie pour assister à deux prestations de serment. Dans la salle, on pouvait observer la présence, notamment, des sénateurs, de la députée Anchya Bamana, du recteur de l’académie de Mayotte, du procureur de la République, du maire de Mamoudzou, du conseiller départemental Ali Omar, ainsi que de plusieurs magistrats du tribunal.

La première à avoir prêté serment se nomme Angélique Milne, et elle officiera en tant que juge des enfants au tribunal judiciaire de Mamoudzou. Elle est issue du premier concours national de la magistrature, et ce sera pour elle son premier poste « dans la vie active ». « C’est un honneur d’avoir autant de responsabilités et j’espère que je serai à la hauteur de mes fonctions pour servir au mieux les justiciables de Mayotte », a déclaré la nouvelle juge des enfants, à l’issue de sa prestation de serment. Depuis son arrivée à Mayotte, elle dit avoir été « touchée par la simplicité et la générosité des gens. C’est un territoire qui a beaucoup de potentiel, malgré des difficultés certaines ».

Le second à avoir prêté serment s’appelle Mehdi Ben Mimoun, et il sera substitut du procureur de la République au sein du tribunal judiciaire. Il est issu de la promotion 2022 et a déjà une longue carrière au sein de la justice et de plusieurs juridictions. Il a eu une première expérience professionnelle en tant que greffier des services judiciaires pendant une dizaine d’années au parquet de Bobigny, au tribunal d’instance de Paris, et au secrétariat de la présidence de la Cour de cassation.

« C’est une fierté, c’est une expérience qui me sera très bénéfique. La découverte d’un nouveau territoire, d’une nouvelle culture, d’une nouvelle façon d’exercer la justice. C’est une prestation qui est lourde de sens parce qu’elle m’engage auprès de la justice, du peuple mahorais, et de moi-même », a-t-il expliqué après sa prestation de serment.

Ces deux arrivées sont vues comme un vent de fraîcheur par celles et ceux qui travaillent au tribunal judiciaire. L’activité judiciaire à Mayotte ne connaît jamais de repos, il est donc important que les recrutements se poursuivent, comme l’avait annoncé Éric Dupond-Moretti au mois de mars dernier.

Anthony Maltret pour France Mayotte Matin