La pose de la première pierre du lycée Tani Malandi à Chirongui marque le lancement officiel d’un chantier éducatif majeur. Ce projet bioclimatique de 20 000 m², prévu pour accueillir 2 000 élèves, répond à l’urgence scolaire locale dans un contexte de forte croissance démographique. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
La pose de la première pierre du futur lycée Tani Malandi, à Chirongui, marque une étape symbolique dans la modernisation des infrastructures éducatives du département. Le projet s’étendra sur 20 000 m² et comptera un lycée général, technique et professionnel. Il est destiné à accueillir environ 2 000 lycéens, et sa mise en service est prévue d’ici quatre ans. Pour l’heure, les élèves étudient dans des structures modulaires à proximité du chantier. La cérémonie s’est déroulée en présence du maire de Chirongui, Bihaki Daouda, et de son conseil municipal.
Tous ont salué une avancée « significative » pour la commune, mettant en avant l’impact de cet investissement sur l’attractivité du territoire. Pensé comme un établissement bioclimatique, le lycée sera construit avec des matériaux conçus localement. Il comprendra un gymnase, une cantine et un internat. Les matériaux utilisés seront issus d’unités de production locales, renforçant ainsi l’ancrage territorial du projet et soutenant l’emploi dans les secteurs du bâtiment et des éco-matériaux.
Le projet résulte d’un travail commun entre les services de l’État, le département et la commune. Il s’inscrit dans un contexte où le besoin d’infrastructures scolaires modernes est crucial. Mayotte fait face à une croissance rapide de sa population, qui accentue la pression sur les établissements existants. La création de lycées adaptés aux réalités du territoire devient une priorité pour répondre à l’urgence éducative et renforcer l’accès à une formation diversifiée. Le taux de natalité du département, l’un des plus élevés de France, rend indispensables des investissements massifs et planifiés dans le secteur scolaire.
La future structure ambitionne d’offrir à la jeunesse locale des perspectives plus larges. Elle reflète également la volonté des pouvoirs publics de construire des équipements durables, pensés pour s’adapter au climat et favoriser l’emploi local à travers l’utilisation de ressources locales. L’internat permettra d’accueillir les élèves dans des conditions favorables à l’éducation, en contribuant à lutter contre les inégalités d’accès à l’enseignement. Pour la ville de Chirongui, « il en va de l’avenir de notre jeunesse et, par extension, de ce territoire qui se construit au lendemain de Chido ».
Par France-Mayotte Matin.
