Après 3 années de service à Mayotte, Olivier Brahic quitte ses fonctions de directeur de l'ARS, laissant derrière lui un bilan marqué par la gestion de multiples crises sanitaires et organisationnelles. Son successeur, Sergio Albarello, médecin urgentiste expérimenté et ancien conseiller médical de haut niveau, -nommé au Conseil des Ministres ce 26 juin-se prépare à relever les défis de l'attractivité médicale, de la réorganisation hospitalière et du dialogue avec les autorités locales. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.

Après 3 années passées à Mayotte, Olivier Brahic, le directeur régional de l'ARS, quitte ses fonctions dans les prochains jours. Il sera remplacé par Sergio Albarello. Pendant ces années, Olivier Brahic a dû faire face à plusieurs crises majeures : la deuxième vague de la pandémie de COVID-19 dès son arrivée après Dominique Voynet, la crise de l'eau, des urgences et de l'attractivité du département, ainsi que la crise du choléra.

En interne, il a également rétabli un équilibre à l'Agence Régionale de Santé où les agents exprimaient une souffrance au travail, améliorant la reconnaissance des compétences et des fonctions des agents locaux. Tous les risques ont été maîtrisés, à l'exception de celui de l'attractivité, qui ne dépend pas uniquement de la santé. Olivier Brahic pourra donc quitter Mayotte dans quelques jours avec le sentiment du devoir accompli.

Sergio Albarello, son successeur, est un médecin urgentiste chevronné, familier des arcanes du pouvoir. Ancien médecin-chef sous la présidence de Sarkozy et conseiller sur les questions de sécurité auprès du Ministère de l'Intérieur, il apportera son vaste réseau et son expérience pour accompagner la réorganisation du CHM, améliorer l'attractivité médicale et soutenir le développement de l'offre de soins. Il devra également aborder les défis tels que la rémunération des professionnels de santé à Mayotte et la validation des compétences des médecins étrangers.

Ces enjeux captivants nécessiteront un dialogue efficace avec les élus mahorais, souvent peu familiers avec le secteur de la santé mais essentiels pour la réussite des projets à venir.

Anne-Constance Onghéna pour France Mayotte Matin