Après de longs débats, les élus du Conseil départemental sont unanimes pour dire que la piste longue doit se faire en Petite-Terre. Après délibération, ils ont acté ce choix crucial pour le développement de Mayotte. Manuel Valls avait souligné que les élus devaient se mettre d’accord pour que le dossier avance. Au tour du gouvernement de se prononcer. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
Les élus du Conseil départemental de Mayotte se sont mis d’accord, après délibération, pour que le projet de piste longue soit maintenu en Petite-Terre. Lors de sa récente venue à Mayotte, le ministre des Outremer, Manuel Valls, avait souligné l’importance que les élus se mettent d’accord sur le choix du site : c’est chose faite maintenant.
« Aujourd’hui, on le met très clairement sur papier : la piste longue, on la veut en Petite-Terre. On arrête les bêtises et on se met au travail. L’État disait qu’il allait prendre la décision du site fin 2026. Nous, on dit que la décision est prise maintenant. On peut lancer les procédures », explique Hélène Pollozec, conseillère départementale du canton de Mamoudzou. Pour Ali Omar, 3ᵉ vice-président chargé de l’Administration générale, des Transports et de la Transition écologique, ce vote « c’est la meilleure solution. Nous avons débattu longuement sur le sujet pour dire que nous sommes favorables à la construction de la piste longue sur Pamandzi ». Pour lui, la piste longue « a toujours été en Petite-Terre. C’est un débat de 30 ans que nous avons mené sur le territoire ». Et les dernières études scientifiques n’ont plus lieu d’être. « Les dugongs qui étaient présents ont disparu. Ils sont allés ailleurs », explique-t-il en soulignant que « le gouvernement doit prendre en compte l’avis du Département, qui a toujours été l’avis des Mahorais : maintenir cette piste longue en Petite-Terre ».
La présidente du Collectif des citoyens de Mayotte, Safina Soulou, présente dans l’hémicycle, s’est exprimée : « Il s’agit d’un projet de longue date. Il n’y a plus besoin de refaire d’études. S’il y a un risque réel, je pense que l’urgence, ce n’est pas la piste longue, mais c’est d’abord de mettre la population à l’abri. » Pour les élus, la piste longue en Grande-Terre n’est pas envisageable, compte tenu de l’impact environnemental. Manuel Valls avait souligné l’importance que les élus s’accordent sur le choix du site. Maintenant, c’est au tour du gouvernement de se prononcer sur ce vote. La piste longue est un sujet majeur pour le développement de Mayotte. L’urgence est là, et à quelques jours de la visite d’Emmanuel Macron, qui avait dit que les premiers coups de pelle débuteraient avant la fin de son premier mandat, ses prises de parole seront scrutées de près.
Par France-Mayotte Matin