L’ARS engage un appel à projets pour former et stabiliser des infirmiers en pratique avancée, avec un enjeu crucial : rendre durables les efforts d’équipement en assurant la présence de professionnels qualifiés, indispensables au fonctionnement des structures médicales et médico-sociales en cours de développement sur le territoire. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
L’Agence régionale de santé lance un appel à projets à destination des infirmiers diplômés d’État souhaitant s’orienter vers le métier d’infirmier en pratique avancée (IPA). Cette initiative s’inscrit dans une stratégie de renforcement de l’offre de soins sur le territoire, avec l’objectif de favoriser une présence durable des professionnels de santé et de mieux répondre aux besoins de la population.
Les candidats visés sont les IDE porteurs d’un projet professionnel cohérent, motivés par l’exercice en pratique avancée dans l’un des domaines reconnus : pathologies chroniques stabilisées, prévention et polypathologies courantes en soins primaires, oncologie, maladie rénale chronique, santé mentale ou encore urgences. L’objectif est d’accompagner leur parcours vers la spécialisation, en leur offrant un soutien financier ainsi qu’un accompagnement institutionnel.
Le dispositif de soutien s’appuie notamment sur une prise en charge des frais de formation ainsi que sur une mise en relation avec les structures de santé du territoire susceptibles d’intégrer ces futurs professionnels dans leurs équipes. Les candidats intéressés sont invités à soumettre leur dossier selon les modalités précisées sur la plateforme dédiée. Les critères de sélection porteront sur la cohérence du projet, la motivation du candidat, et l’adéquation avec les priorités locales de santé.
Alors que des investissements conséquents sont engagés pour construire de nouvelles infrastructures, créer des lits, et développer des structures adaptées aux personnes âgées ou en situation de handicap, le manque de professionnels de santé et d’acteurs du secteur social menace leur fonctionnement. Des structures médicalisées aux dispositifs en semi-autonomie, tous ces projets nécessitent un personnel formé, stable et ancré localement.
Former sur place est devenu une nécessité impérieuse. Il s'agit non seulement de garantir la continuité des soins, mais aussi de s'assurer que les professionnels resteront mobilisés face aux aléas climatiques ou sociaux. Le déficit de formations disponibles sur le territoire constitue à ce jour un frein majeur au développement cohérent de l'offre de soins et d'accompagnement.
Par France-Mayotte Matin
