Le passage du cyclone Chido a plongé la surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte en mode dégradé. Stations hors service, données inexploitables. Le REVOSIMA tente de maintenir son réseau de surveillance en place en attendant le retour de la 4G et de l’électricité sur l’ensemble du territoire. Détails avec notre partenaire France-Mayotte Matin.

La surveillance sismologique et volcanologique s’effectue en mode dégradé depuis le passage du cyclone Chido. « Suite au passage du cyclone Chido sur l’île de Mayotte le 14 décembre 2024, le REVOSIMA a perdu la liaison avec la majorité de ses stations de surveillance à Mayotte et à Grande Glorieuse », explique le Réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (REVOSIMA). 

La situation s'améliore tout doucement, mais elle demeure extrêmement compliquée. Entre le 14 et le 23 décembre 2024, seules deux stations sismologiques, celles de l’îlot M’Bouzi et Mogné Amiri, permettaient au réseau de surveillance de recevoir des données. Des données de la station magnétotellurique (MT) de Combani sont parvenues, mais elles étaient inexploitables, et le 28 décembre, elle a arrêté de fonctionner. 

À partir du 23 décembre et jusqu’à la fin de l’année, le rétablissement du réseau mobile a permis de récolter progressivement des données avec une troisième station sismologique, située à Iloni, ainsi que la station MT de l’aéroport. Une quatrième station sismologique, située sur l’îlot M’Bouini, a fonctionné et permis d’améliorer la surveillance, mais depuis, il n’y a pas eu d’amélioration.

 À noter que, par anticipation, le glider du REVOSIMA a été mis « en sécurité en profondeur » entre le 13 et le 15 décembre 2024. Durant la dernière quinzaine de décembre, il a fonctionné en mode dégradé, mais tout est revenu à la normale depuis le début de l’année. Il s’agit d’un planeur sous-marin qui per met de récolter des don- nées dans le milieu marin. Pour le REVOSIMA, « il faudra attendre le retour des liaisons 4G et de l’électricité sur l’ensemble du territoire et réaliser une inspection complète de l’ensemble du réseau ». Le bilan complet des dégâts sur les stations de surveillance du REVO- SIMA reste encore à déterminer. Dans ce contexte, la surveillance n’a pas pu être effectuée de manière optimale du- rant cette deuxième partie du mois de décembre. « Il a été possible de voir les événements sismiques, mais impossible de les localiser », précise le RE- VOSIMA. 

La surveillance  volcanologique et sismologique est importante pour la sécurité de la population de Mayotte, il est donc crucial que les équipements du REVO- SIMA refonctionnent normalement. 

Par France-Mayotte Matin