La poterie traditionnelle de Mayotte vient d’être officiellement inscrite à l'inventaire national du Patrimoine culturel immatériel. Après des années d’efforts et de recherches menées par la Direction de la Culture, cette reconnaissance met en lumière un savoir-faire ancestral. Un grand pas pour la préservation de l'identité mahoraise. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.
La bonne nouvelle de la semaine pour Mayotte et sa richesse culturelle vient du Comité du Patrimoine ethnologique et immatériel (CPEI), qui a validé l’inscription de la fiche d’inventaire sur la « poterie traditionnelle de Mayotte » dans l’Inventaire national du Patrimoine culturel immatériel (INPCI). Il a fallu beaucoup de temps à la Direction de la Culture et du Patrimoine du Département, qui a œuvré de 2019 à 2023 pour que la poterie mahoraise soit reconnue à sa juste va- leur.
Il s’agit d’un travail qui « a mobilisé des recherches de terrain auprès des artisans locaux et une étude approfondie de la documentation scientifique », explique le Conseil départemental. Pour le Département, il s’agit également d’une « avancée majeure pour la reconnaissance et la valorisation d’un domaine artisanal qui fait partie intégrante de l’identité culturelle de Mayotte ».
L'inscription d'un élément dans l'Inventaire national du Patrimoine culturel immatériel permet de pré- server les traditions d’un territoire, de renforcer son identité et d’assurer la transmission aux générations futures. Elle valorise aussi son attractivité touristique et soutient les acteurs locaux. Ce n’est pas la première fois que la richesse culturelle de Mayotte est ainsi reconnue.
En février 2023, le Maoulida Shengué a été inscrit au Patrimoine culturel immatériel national, célébrant ainsi tout ce qui fait la beauté de la culture et de la société mahoraises. En ce qui concerne le lagon, qui fait la fierté de Mayotte et est reconnu à l’international, il a été proposé pour être classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO, mais le classement n’a pas encore été accordé. Une inscription qui serait importante pour la préservation du lagon et, bien évidemment, pour le développement touristique de l’île.
Pour préserver les traditions de Mayotte, il est essentiel que le Département et les acteurs impliqués dans la protection de l’identité mahoraise poursuivent leurs efforts. Le mbiwi, le debaa et tout ce qui fait partie du patrimoine local méritent d'être reconnus officiellement. Ce travail de longue haleine exige du temps et de la patience, mais reste crucial pour la valorisation du patrimoine culturel mahorais.
Anthony Maltret pour France Mayotte Matin