Mayotte : Le préfet organise sa 4e conférence sur la sécurité, baisse de 5,8% de la délinquance générale

© Préfet de Mayotte

Mayotte : Le préfet organise sa 4e conférence sur la sécurité, baisse de 5,8% de la délinquance générale

Ce jeudi 24 octobre 2024, le préfet de Mayotte a tenu sa quatrième conférence sur la sécurité au rectorat de Mayotte, en présence d’élus, de la gendarmerie, des polices nationales et municipales, ainsi que du recteur de l’académie de Mayotte. Un sentiment de satisfaction se dégage pour le préfet, tout en ayant conscience du travail qu’il reste à accomplir. Précisions avec notre partenaire France-Mayotte Matin.

 

À l’occasion de cette conférence, le principal résultat mis en avant est la baisse de 5,8 % de la délinquance générale. « Une baisse comme on n’en a pas vu depuis très longtemps à Mayotte », précise-t-il.  Tout n’est pas encore parfait, et le préfet en est bien conscient : « Il y a encore beaucoup de travail à faire ». Un autre point de satisfaction pour le préfet est la participation active des élus, « qui nous interpellent sur un certain nombre de sujets sur lesquels nous avons encore besoin de travailler », souligne-t-il. 

Un des sujets sur lesquels il souhaite se concentrer concerne les parents dont les enfants sont à l’origine des troubles à l’ordre public et du sentiment d’insécurité. Le préfet entend trouver des solutions avec ces parents, et si ceux-ci refusent de jouer leur rôle parental, des sanctions pourraient être envisagées. « Si jamais les parents ne partagent pas ce point de vue et qu’ils sont détenteurs d’un titre de séjour, je prends la responsabilité de retirer ce titre de séjour aux parents », explique François-Xavier Bieuville. En 2024, 140 interpellations de délinquants en lien avec le milieu scolaire ont eu lieu. La lutte contre l’économie informelle était également à l’ordre du jour. 

Plus d’un million d’euros ont été saisis par les douanes. « Je dois protéger l’économie mahoraise et les entreprises qui déclarent leurs impôts. Pour tous ceux qui ne jouent pas le jeu, il faut mener une action forte pour les sanctionner », souligne le préfet. Deux barges, cédées par le Conseil Départemental, seront placées dans le lagon avec des radars plus performants. Depuis le début de l’année, 382 kwassas ont été interceptés, 15 415 individus éloignés, 70 OQTF prononcées et 110 personnes reconduites au Congo Kinshasa. Concernant le dispositif « Groupement Participatif Opérationnel », le préfet souhaite qu’il soit développé. « C’est vraiment un processus participatif avec l’ensemble des Mahorais, les collectifs, les associations, les communes. Je pense que ce dispositif est très utile ». Plusieurs communes se sont montrées intéressées, notamment Acoua et Bandrélé. Concernant les points d’insécurité, l’accent sera également mis sur la lutte contre les cambriolages, les violences sexuelles et intrafamiliales. 

Par France-Mayotte Matin