Mayotte : Emmanuel Macron recevra élus et parlementaires mahorais le 17 mai pour présenter le projet de loi constitutionnelle sur la suppression du droit du sol et le projet de loi ordinaire sur le développement économique et social de Mayotte

© X Sylvain Mallaird

Mayotte : Emmanuel Macron recevra élus et parlementaires mahorais le 17 mai pour présenter le projet de loi constitutionnelle sur la suppression du droit du sol et le projet de loi ordinaire sur le développement économique et social de Mayotte

La Ministre déléguée en charge des Outre-mer Marie Guévenoux, en visite à Mayotte, a annoncé que le Président de la République Emmanuel Macron va recevoir les élus et parlementaires de Mayotte à l'Elysée le 17 mai. A cette occasion, le chef de l'Etat leur présentera la mouture de deux textes de loi pour Mayotte: le projet de loi constitutionnelle sur la suppression du droit du sol à Mayotte et le projet de loi ordinaire sur le développement économique et social de Mayotte.

Ce n'est plus à Mayotte mais à Paris que les élus mahorais prendront connaissance des deux projets de lois pour Mayotte, préparés par le Gouvernement ! Lors d'une réunion à l'Elysée le 17 mai prochain, Emmanuel Macron présentera le projet de loi constitutionnelle sur la suppression du droit du sol à Mayotte et le projet de loi ordinaire sur le développement économique et social de Mayotte. « Ces deux projets seront présentés le 17 mai  par le président de la  République directement auprès des élus de Mayotte : le président du Conseil Départemental, les maires et parlementaires mahorais», a précisé Marie Guévenoux à Mayotte la 1ère. Pour la ministre déléguée, ce nouveau rendez-vous souligne « l'engagement fort du Gouvernement» envers le territoire de Mayotte. « Le Président de la République veut montrer qu'il a les deux yeux braqués, qu'il est avec les Mahorais pour les aider à faire face aux différentes difficultés qui sont les leurs. C'est aussi pour avoir une discussion sur l'avenir du territoire et ses atouts», a-t-elle expliqué. 

Le conseil départemental de Mayotte aura alors un mois (jusqu'au 22 juin) pour examiner ces textes et faire des propositions au gouvernement avant l'examen des textes en conseil des ministres début juillet.  «L'Assemblée et le Sénat suspendant leurs travaux cet été, les textes n'auraient de toute façon pas été examinés avant septembre au Parlement. Ils le seront le plus vite possible», a déclaré la ministre.  

Centre de vaccination à Koungou, lits supplémentaires, annonces de lutte contre le choléra

La ministre déléguée qui a entamé son quatrième déplacement à Mayotte est accompagnée de trois députés de l'Hexagone, afin de montrer les réalités du département. «Je veux que les parlementaires puissent accéder à la réalité de Mayotte et qu'ils réalisent la difficulté du contrôle de l'immigration, la difficulté sécuritaire et la difficulté d'un service public dans un fonctionnement où ils sont à ce point sollicités». 

Dans le cadre de son déplacement, la ministre s'est rendue au sein de l'unité de prise en charge des cas de choléra au centre hospitalier de Mayotte. 38 cas ont été recensés sur le territoire. Pour faire face à cette crise, 18 personnels de la réserve sanitaire sont présents depuis le 1er mai. Marie Guévenoux a annoncé par ailleurs l'ouverture d'un nouveau centre de vaccination à Koungou et le déploiement de 20 lits supplémentaires dans une seconde unité de prise en charge de malades du Choléra. Le ministre de la Santé Frédéric Valletoux est notamment attendu sur le territoire le 9 et 10 mai prochain. 

Lors d'un déplacement à Kaweni, lieu de mobilisation de l'opération Mayotte Place nette, la ministre a également fait le point sur les résultats obtenus de l'opération Mayotte Place nette lancée le 16 avril dernier. En plus de deux semaines, ce sont  250 habitats illégaux détruits, près de 10.000 contrôles, dont près de 200 interpellations. Parmi eux, 23 individus qui figurent sur la liste des 60 chefs de bande les plus dangereux. Plus de 1150 étrangers en situation irrégulière interpellés et 850 reconduites, ainsi que 60 armes saisies et environ de 20 kwassas kwassas.