Réunis à la CAPAM, les pêcheurs professionnels ont passé en revue les principaux dossiers qui conditionnent l’avenir de la filière : barques COMARINE, régularisation administrative, projet DCP, PME, VAE et création d’un comité des pêches. Une rencontre marquée par la volonté de parler d’une seule voix. Retour sur réunion avec notre partenaire France-Mayotte Matin.
Les pêcheurs professionnels mahorais se sont réunis samedi 15 novembre au siège de la CAPAM, à Mamoudzou, pour examiner les principaux dossiers qui structurent aujourd’hui l’avenir de la filière. Sous la présidence de Bacoco Lahadji, représentant du Cluster Maritime, la séance a permis de passer en revue les enjeux administratifs, techniques et organisationnels auxquels sont confrontés les armateurs et leurs équipages.
Le premier point discuté a porté sur les barques COMARINE, dont le classement automatique en cinquième catégorie suscite de fortes inquiétudes. Les pêcheurs demandent une régularisation en quatrième catégorie et, si cela s’avère impossible, un remboursement complet de leur investissement. Le syndicat a évoqué un possible recours judiciaire, voire une action de protestation ciblée, mais l’ensemble des professionnels a accepté de patienter après que les représentants de l’État ont sollicité un délai pour proposer une solution.
La réunion a également rappelé l’obligation pour les armateurs d’être à jour de leurs déclarations, cotisations et homologations, alors que les contrôles en mer se multiplient. Les dossiers PME devront être déposés avant décembre, tandis que la liste des candidats à la VAE sera transmise le 17 novembre aux Affaires maritimes. Un rappel a aussi été fait sur la nécessité d’utiliser correctement les outils numériques, afin de réduire les retards administratifs qui pénalisent l’activité quotidienne.
Un autre sujet sensible concerne le projet DCP, pour lequel la DEALM avait initialement proposé que Bacoco Lahadji soit porteur. Sa possible mise à l’écart a suscité l’incompréhension des pêcheurs, qui estiment que ses partenariats extérieurs renforcent les compétences locales.
La question du futur comité des pêches a été longuement débattue. Deux options émergent : attendre les élections à la CAPAM pour engager une démarche officielle ou créer rapidement un comité indépendant convoqué par le syndicat. Plusieurs pêcheurs ont insisté sur la nécessité de rassembler la profession et de parler d’une seule voix, en soulignant l’importance d’informer les institutions avant toute création.
La séance s’est conclue sur un appel à l’unité : « Ensemble, nous irons plus loin et plus fort », a rappelé Bacoco Lahadji, saluant l’engagement des participants.
Par France-Mayotte Matin
