Le premier centre éducatif fermé de Mayotte est prévu à Malamani

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Le premier centre éducatif fermé de Mayotte est prévu à Malamani

Dans la commune de Chirongui, le village de Malamani ne manque pas de projets pour les années à venir. Outre la zone d’activité économique et la déchetterie en construction, le premier centre éducatif fermé de l’île devrait y être construit. Précisions avec notre partenaire Mayotte Hebdo.

 

C’est une promesse faite en août 2022 par Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice. Mayotte aura son premier centre éducatif fermé pour répondre à la délinquance juvénile sur son territoire. Il était même annoncé " à la fin de l’année 2024 ". Finalement, il faudra attendre un an de plus pour qu’il voit le jour avec toutes les difficultés de l’Agence publique pour l'immobilier de la Justice pour trouver un terrain. Celle-ci a jeté son dévolu sur un terrain à Malamani, le village de la commune de Chirongui. Elle a d’ailleurs lancé un concours de maîtrise d’œuvre. " Le projet totalise une surface d'environ 5.000m², dont 1.200m² de surface de plancher ", précise l’Apij. La capacité n’est pas donnée, mais ce type de structure accueille généralement une douzaine de jeunes âgés de 13 à 18 ans. 

Des envois vers La Réunion 

Si le CEF n’existe pas encore à Mayotte, des jeunes Mahorais peuvent être placés au centre éducatif renforcé (semi-ouvert) de Bandrélé et dont la gestion est assurée par Mlezi Maoré. L’autre solution est d’envoyer une partie de ces jeunes au centre de La Réunion, ce qui n’est pas sans poser problèmes. " La moitié du centre est composée de Mahorais, ce qui crée des tensions avec les Réunionnais ", nous indiquait justement Madi Velou, le vice-président du Département, la semaine dernière, lors d’une présentation du bilan départemental concernant l’action sociale. L’élu en avait d’ailleurs profité pour répondre à Gérald Darmanin qui avait tancé les élus locaux. 

Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer estimait qu’ils n’aidaient pas forcément l’État à trouver des terrains pour les projets de CEF ou de seconde prison. " Je n’ai été sollicité qu’il y a quelques semaines ", fait remarquer le conseiller départemental du canton de Dembéni. Le site de Malamani est ainsi une première réponse à ce projet essentiel pour répondre aux défis de la délinquance juvénile sur le territoire mahorais. Pour rappel, dans la prison de Majicavo-Koropa, il existe un quartier des mineurs avec une trentaine de places, qui est aujourd’hui rempli à 80% de ses capacités.
 

Par Mayotte Hebdo