Le Parc National de La Réunion et le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad) ont publié un communiqué faisant le point sur les apports de la recherche et les développements liés aux Espèces Exotiques Envahissantes et la gestion des habitats naturels de l’île depuis 2018.
L'île de La Réunion est un Hotspot de biodiversité. Au niveau régional, la survie des écosystèmes des Mascareignes dépend en grande partie de sa conservation adéquate à La Réunion. Or, les îles sont particulièrement impactées par les invasions des espèces exotiques envahissantes, et ce, sur l'ensemble du territoire. Parmi les espèces présentes à La Réunion et faisant partie des espèces exotiques envahissantes considérées parmi les plus néfastes au monde, se trouve notamment l'Acacia noir, le Galabert et l'Ajonc d'Europe.
Après une alerte orange de l'UNESCO en 2017 concernant la problématique, un groupe de travail piloté par le Parc national et le CIRAD, fut mis en place sur la connaissance et la gestion des espèces exotiques envahissantes qui regroupe l’ensemble des acteurs en 2018. Depuis, les équipes du Parc et du CIRAD travaillent sur l'amélioration du diagnostic d'état, l’établissement d’un état des lieux des sites prioritaires, le développement des relevés et des outils numériques, ou encore la mise en œuvre d’un protocole pour cartographier le territoire et les problématiques liées, et enfin, la détection de nouvelles invasions.
À l’avenir, le Cirad entend poursuivre et développer son travail sur site, notamment par la priorisation et la mise sur pied de programmes d'intervention, avec l'objectif d'identifier les moyens nécessaires pour garantir un bon état de conservation des sites prioritaires. Les outils de diagnostic et de priorisation développés sont déjà utilisés par les gestionnaires et décideurs à La Réunion, tels que le Département, le Parc national, l'ONF et le CBNM, précise le communiqué du Parc national de La Réunion et du Cirad.
Enfin, les deux organismes insistent sur les métiers variés, complémentaires et déjà en tension dans le secteur, affirmant la nécessité de pérenniser la démarcheen terme d'emploi.
La filière est créatrice d'emploi à différents niveaux, que ce soit en production de végétaux, recherche, programmation, conception et ingénierie, lutte et restauration, ou encore suivi évaluation.
Ces métiers sont déjà en tension puisque 66% de structures interrogées sur le territoire témoignent de difficultés de recrutement. Pour preuve, plus de 700 emplois étaient à pourvoir dans la filière en 2021.
Damien CHAILLOT