La Réunion : Le groupe Pêche Avenir se dote d'un second palangrier congélateur, le Manohal

La Réunion : Le groupe Pêche Avenir se dote d'un second palangrier congélateur, le Manohal

Le développement du groupe Pêche Avenir, image d'un succès local, l'amène à s'équiper d'un nouveau bâtiment dans sa flotte, un palangrier congélateur. Le fruit de sa pêche, destiné autant au territoire qu'à l'importation, amène aujourd'hui le groupe à envisager la création d'un atelier de transformation, créant ainsi sa propre marque commerciale.

Crée en 2002, le groupe Pêche Avenir et son navire, le Saint-André, s'est focalisé sur la pêche à la Légine, poisson des mers australes particulièrement apprécié, notamment en Asie. En 2017, le groupe mise sur la diversification et renforce sa flotte avec un nouveau bâtiment, le Clipperton, palangrier congélateur pélagique, destiné à la pêche aux poissons du même type, ajoutant principalement l'espadon à ses résultats de pêches, ainsi que du thon, de la dorade, etc. Cette année, c'est le Manohal, navire autrefois dédié à la pêche fraîche, transformé en palangrier congélateur pélagique, qui s'ajoute à la flotte.

Aujourd'hui fort de 75 salariés, dont plus de la moitié ont été formés à l’École d’apprentissage maritime de La Réunion, de trois navires, deux en pélagique et un en légine, le groupe se place sur le marché local grâce au fruit de sa pêche pélagique, et à l'international, notamment grâce à la majorité de sa pêche à la légine, vers les USA et la Chine.

Gérer la transformation et la commercialisation en interne, participer à l'autonomie alimentaire

Fort de l'expérience acquise depuis la mise en service du Clipperton, Laurent Virapoullé, créateur et directeur général du groupe, explique envisager “environ 200 tonnes de poissons par an avec le Manohal. De quoi alimenter encore davantage le marché réunionnais en pélagique congelé. Notre volonté ultime est de substituer la pêche locale à une partie de l’import venu d’Asie du Sud-Est pour un coût de revient quasiment identique… et une qualité bien supérieure !”.

Car c'est bien là l'ambition de Pêche Avenir, participer à la substitution par la pêche locale d'une partie de l'importation, puis envisager la transformation et la commercialisation des poissons en nom propre, étape actuellement effectuée par un intermédiaire, sous une marque développée par le groupe. En effet, avec les prévisions de “1000 tonnes de poissons par an (…) la taille critique pour investir dans notre atelier de transformation, au Port”,l'étape suivante est naturellement “d'avoir la capacité de fournir en direct les GMS de l’île… et notre propre boutique à quai !”.

Le projet devrait aboutir vers la fin 2022.

Damien Chaillot