La Réunion et Mayotte sous surveillance après l'apparition du variant Omicron

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La Réunion et Mayotte sous surveillance après l'apparition du variant Omicron

Alors qu'un nouveau variant du Covid-19, nommé Omicron, a été détecté, sa souche est pour le moment identifiée depuis l'Afrique australe. Une origine potentielle qui suscite une veille particulière de la part du ministère de la Santé pour les territoires de La Réunion et de Mayotte, les deux destinations étant citées comme en lien direct ou indirect avec l'Afrique australe.



L'annonce des 8 cas potentiels de variant B.1.1.529, nommé “Omicron” en France ce dimanche 28 novembre a jeté les bases d'un nouvel épisode de surveillance accrue afin de contenir rapidement sa propagation sur les territoires français.

Le ministère de la Santé, auteur d'un communiqué publié ce dimanche 28 novembre, évoque la suspicion de cas du nouveau variant pour les personnes en provenance de l'Afrique australe depuis 14 jours, détectés positifs, mais avec un criblage négatif pour les autres variants préoccupants, à savoir les biens connus Alpha, Beta, Gamma et Delta.

À ce jour, “huit cas possibles ont été repérés sur le territoire national”, qui donneront lieu rapidement “et avant même l’obtention des résultats du séquençage”, à des mesures d'isolement renforcées, tandis que l'ensemble des contacts à risque continuent d’être suivis par l’assurance-maladie et les Agences régionales de Santé, précise le communiqué.

Alors que des cas confirmés ont d'ores-et-déjà été détectés en Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Italie, Pays-Bas et Royaume-Uni, les vols ont été suspendus dès le 26 novembre et jusqu'au 1er décembre depuis sept pays d'Afrique australe : Afrique du Sud, Botswana, Eswatini, Lesotho, Mozambique, Namibie, Zimbabwe.

Dans ce contexte, le ministère affirme avoir une surveillance particulière pour les territoires de La Réunion et de Mayotte, “qui sont en lien direct ou indirect avec ces pays”. Une attention accrue qui se traduit dans les faits par la mise en place, depuis le 28 novembre, d'un renfort des contrôles des passagers en provenance des deux territoires ultramarins, ces derniers devant être munis de tests ou d’examens de dépistage négatifs, réalisés moins de 48 heures avant l’embarquement.

La situation inquiète et sera sujette à des évolutions dans les jours à venir, le niveau de dangerosité de ce nouveau variant étant pour le moment peu connue. Selon l'OMS, dans la région de Gauteng en Afrique du Sud, où le variant a été découvert, une forte augmentation des infections constatée le 26 novembre 2021 “coïncide avec la détection du variant B.1.1.529”.

Autre facteur, son nombre de mutations. Une trentaine pour Omicron, dont certaines sont jugées préoccupantes, contre seulement deux pour le variant Delta. Toujours selon l'OMS, l'une des variantes d'Omicron “a été détectée à des taux plus rapides que les précédentes poussées d'infection, ce qui suggère que cette variante pourrait avoir un avantage de croissance”, tandis que le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), met en avant “l'incertitude considérable concernant la contagiosité, l'efficacité des vaccins, le risque de réinfection et les autres caractéristiques du variant Omicron”.

 

Damien CHAILLOT